SAINT-SAËNS Camille (1835 - 1921)

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SAINT-SAËNS Camille (1835 - 1921)
L.A.S. «C. Saint-Saëns», 15 janvier ; 4 pages in-8. Importante lettre sur la musique française dans le monde. Saint-Saëns répond à un détracteur qui l'accuse de «travailler pour l'exportation» : «Il y a dix ans, la France musicale importait, n'exportait pas. Les théâtres étrangers exécutaient bien quelques opéras français, mais au concert l'école allemande avait tout envahi. Or, quoi qu'on en pense dans quelques salons de Paris, en musique, comme en littérature, le théâtre n'est pas tout. À Vienne, à Leipzig, à Londres, une belle symphonie, un beau quatuor, valent plus que bien des opéras, et bien des Français sont depuis longtemps du même avis. Aussi les Allemands se moquaient immanquablement des Français qui ne savaient faire que du théâtre». La musique instrumentale française n'était jamais jouée à l'étranger, ni même en France, ce qui est plus grave : «Le long martyr de BERLIOZ est bien connu de tout le monde». Ni la Société des Concerts ni Pasdeloup, toujours prêts à jouer la musique allemande, ne voulaient rien faire pour l'école française. «C'est pour retourner cette situation que j'ai, fondé la Société nationale, qui, sans bruit, tout doucement, a appris aux artistes que l'on pouvait produire sans honte la musique française», une réussite puisque l'école française fi gure maintenant sur tous les programmes. De plus, ses nombreux voyages en Allemagne, en Autriche et en Russie, «ont eu pour résultat d'installer la musique française sur les programmes de l'étranger. Il y a plus : les éditeurs allemands qui nous inondent de leurs éditions, ne voulaient pas vendre de musique imprimée en France ; après une lutte de deux ans, ils ont capitulé, et mes œuvres gravées et imprimées à Paris, envahissent l'Allemagne comme naguère les œuvres de Schumann imprimées à Leipzig ont envahi la France. Voilà ce que j'ai fait ; vous m'accusez de travailler pour l'exportation, je m'en fais gloire, et il m'est assez indiff érent d'être appelé Oronte ; si Oronte vivait, il ferait probablement des opérettes et ne se donnerait pas tant de mal»... On joint une L.A.S., Paris 16 septembre 1879, à M. SCHOLZ (2 pages et demie in-8). Il ne fera pas de tournée cet hiver et n'ira donc pas à Breslau ; mais il irait si le nouveau directeur du théâtre «se décidait à représenter Dalila ou Étienne Marcel»...
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