Marcel COUCHAUX (1877 - 1939)

Lot 37
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Marcel COUCHAUX (1877 - 1939)
Poules et coq Huile sur toile Signée et datée '1919' en bas à gauche Oil on canvas, signed '1919' lower left 66 x 91,5 cm - 26 x 36 in. Provenance Collection particulière, France "Marcel Couchaux n'a pas, comme tant d'autres, voulu tenter sa chance à Paris, encore que son talent ait pu lui permettre quelques espérance de succès. C'est un de ses artistes que rien ne peut déraciner, ni l'argent, ni les honneurs, et qui sont attachés à leur terroir natal par des fibres que rien ne saurait rompre. Marcel Couchaux, comme son camarade Louvrier, né à Rouen, a entendu ne point quitter l'ombre de sa cathédrale, sauf pour aller peindre à dix lieues à la ronde quelques vieilles fermes et leurs volailles, quelques enclos et leurs bestiaux. Et c'est à peine si durant sa vie d'artiste on peut noter quelques rares escapade du côté de la mer, au Havre et à Honfleur, du côté de l'estuaire, pas plus loin que Caudebec. De ces séjours il rapporta quelques marines, quelques coins de port encombrés de paquebots, et aussi deux ou trois solides portraits de loups de mer, peintes en pleine pâte et hauts en couleur. Mais Marcel Couchaux n'est pas, comme on pourrait le croire, un peintre des vieilles rues rouennaises et de leur pittoresque banalisé par la photographie et des estampes commerciales, c'est un peintre de la campagne. Un vrai terrien. Un coin de ferme l'enchante. Il se penche avec un évident plaisir sur la volaille piaillante qui anime les fumiers dorés et les alentours des étables. D'un œil amusé, il surprend l'attitude bonasse des dindons rengorgés, celle des poules familières qui s'assemblent pour picorer, attentives à l'invite amoureuse des vrais coq gaulois, celles des oies voraces et des canards querelleurs ; celle des paons orgueilleux moins qu'on ne pourrait croire, mais qui, pourtant, étalent avec fierté l'éventail éblouissant de leur queue d'azur et d'or. Mais qu'on ne s'y trompe point, le peintre normand n'en a pas recherché le caractère décoratif que d'autres tel Manzana Pissarro, ont mis en valeur. Il est trop humble, trop paysan, trop réaliste. Il n'a jamais cherché qu'à faire le portrait des hôtes des basses-cours, sans plus. Seulement, ces portraits-là, sont d'une rare puissance, d'un étonnant vérisme, et c'est ce qu'ont compris les amateurs rouennais qui, depuis de nombreuses années, par leurs acquisitions, assurent à Couchaux la possibilité de vivre." Georges Turpin, "La prédilection des peintres pour les paysages de la Seine et la fidélité de Marcel Couchaux à l'ombre de la Cathédrale", Rouen Gazette, 2 septembre 1933, nº467
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