MAURICE ELIOT (1862 - 1945)

Lot 30
Aller au lot
Estimation :
1500 - 2000 EUR
Résultats avec frais
Résultat : 2 672EUR
MAURICE ELIOT (1862 - 1945)
Pointe Prime, Porquerolles, 1904 Pastel sur papier Signé et daté '[19]04' en bas à gauche Pastel on paper, signed and dated '[19]04' lower left 49 x 63,5 cm - 19 1/4 x 25 in. Provenance - Collection Jean-Francis Auburtin (offert par l'artiste) - Collection particulière, France (par descendance) "Maurice Eliot est de ces peintres dont l'œuvre reflète parfaitement la personnalité. Un ton réservé, tout de pudeur et de raffinement, caractérise ses paysages et ses scènes d'intérieur. Mais aussi une sorte de retenue, comme si l'artiste craignait de se démasquer, hésitait à livrer au public son profond moi. Il fut le contraire du genre "peintre maudit" qui fit florès sous le romantisme et se prolongea même fort avant dans le XXe siècle. Professeur à la Ville de Paris puis à Polytechnique, exposant régulièrement dans les Salons officiels, il vit son talent reconnu assez rapidement, et consacré comme il se devait par le ruban de la Légion d'Honneur et la rosette de l'Instruction publique. Illustrateur de Michelet, de Maupassant - de Jean Richepin, de Victor Hugo surtout - et en particulier de ses "Chansons des rues et des bois" où s'épanouissait son sens élégiaque [sic] - il a également pratiqué, et avec bonheur constant, la gravure ou occasionnellement, la grande décoration murale. D'où vient donc que son œuvre, avant même la mort de l'artiste en 1945, à l'heure de la paix retrouvée, soit demeurée si longtemps négligée ? C'est qu'elle est sans tapage révolutionnaire, que son éclat est tout intérieur. Qu'on se penche sur ces paysages normands ou provençaux, sur ces portraits où la tendresse du peintre s'ajoute à l'acuité du psychologue [...] : toujours Eliot s'identifie à son œuvre et s'y projette mais sans aucune ostentation. Des toiles spontanées en apparence mais qu'on devine, sous la saveur de la polychromie, mûrement réfléchies. Comme si le peintre face au motif, comme si cet homme de qualité avait voulu maîtriser son émotion, la filtrer. "Soumettons-nous à l'impression première" conseillait Corot : c'est précisément celle-là qu'Eliot savait sauvegarder, qu'il retrouvait sous le rythme et dans l'élaboration de sa composition." Gérald Schurr, "Préface", in. Songe d'un après-midi d'été, Maurice Eliot (1862 - 1945), cat. expo., Musée de Brunoy, 14 mai-14 juillet 1988, s.é., n.p.
Mes ordres d'achat
Informations sur la vente
Conditions de vente
Retourner au catalogue