Paul SIGNAC (1863 - 1935)

Lot 24
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Paul SIGNAC (1863 - 1935)
Saint-Tropez, le port, 1902 Aquarelle sur papier Signée en bas à gauche et datée '[19]02' en bas à droite Watercolor on paper, signed lower left and dated '[19]02' lower right 17 x 25 cm - 6 3/4 x 9 7/8 in. Un certificat de Madame Marina Ferretti, en date du 27 octobre 2021, sera remis à l'acquéreur. Provenance Collection particulière, France (par descendance) "Comme Seurat, Signac préparait ses tableaux par des pochades sur bois prises sur le vif. Camille Pissarro lui avait bien conseillé dès 1888 d'utiliser l'aquarelle : "c'est précieux, très pratique, on peut arriver en quelques minutes à prendre des notes impossibles autrement". Il ne sera entendu qu'un peu plus tard, puisqu'au printemps 1891, Signac peut encore citer cette technique pour se gausser de Pont-Aven, "un pays ridicule de petits coins à cascades pour aquarellistes anglais" ! Tout va changer à partir à partir de 1892. D'abord notes préparatoires pour un tableau, ses aquarelles vont bientôt devenir des œuvres d'art à part entière. À partir de 1910 environ, elles seront même l'objet de son activité principale : Signac exécute 500 peintures à l'huile avant la guerre de 1914, c'est-à-dire en trente ans, et seulement 100 au cours des vingt années qui suivent. La mort prématurée de son ami Seurat en 1891, lui léguant la lourde charge de devenir alors, à 27 ans, le principal défenseur du style et le pilote du petit groupe néo-impressionniste, la découverte éblouie de la lumière de Saint-Tropez l'année suivante - "c'est le bonheur que je viens de découvrir" - ont tout à la fois renforcé ses obligations de défenseur attitré d'un style pictural contraignant, et développé parallèlement son goût de liberté dans l'aquarelle. Tout cela est évidemment à nuancer, car sa peinture évoluant vers une couleur de plus en plus forte, posée en touches larges, était aussi une façon de chercher dans l'orthodoxie une autre forme d'indépendance, alors que son travail rapide à l'aquarelle sera investi d'une vraie réflexion sur les possibilités de cette nouvelle technique. Il n'y voit pas seulement un moyen de délassement mineur ; par exemple, quand il apprend que les organisateurs de la Sécession de Vienne en 1900 ne veulent admettre que des peintures à l'huile, il s'indigne : "Pour quel motif une exposition d'avant-garde comme la Sécession, fait-elle ainsi une différence entre l'art à l'eau et l'art à l'huile !" Il obtient d'ailleurs satisfaction." Françoise Cachin, "Préface", in. Signac aquarelliste, Paris : Adam Biro, 2001, p. 6 et 7.
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