Gustave LOISEAU (1865 - 1935)

Lot 23
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Résultat : 59 310EUR
Gustave LOISEAU (1865 - 1935)
Le port Henri IV et Notre-Dame-de-Paris, neige, 1920 Huile sur toile Signée en bas à droite Datée '1920' au dos Oil on canvas, signed lower right and dated '1920' on the reverse 50,5 x 61,5 cm - 20 x 24 3/8 in. Une attestation d'inclusion au catalogue raisonné de l'oeuvre de Gustave Loiseau, établi par Monsieur Didier Imbert en date du 13 janvier 2010, sera remise à l'acquéreur. Provenance - Vente, Impressionist & Modern Art, Sotheby's, Londres, 4 février 2010, lot 129 - Collection particulière, France (acquis au cours de la vente précédente) "Il n'est pas de carrière d'artiste plus simple, il n'en est pas de plus unie et de plus droite que celle de Gustave Loiseau. [...] Il n'a rien appris que de lui-même et de sa propre expérience ; il s'est fait lui-même, à force de tâtonnements, son métier et ses moyens d'expression ; entre la nature et son œil aucune suggestion venue du dehors n'interpose une direction ou une vision étrangère ; il peint obstinément, naïvement, ce qu'il voit et c'est le caractère particulier de son art. Dans sa peinture, il ignore les maîtres, et s'il connaît Poussin ou Claude Gellée, Watteau, Lancret ou Hubert Robert, c'est parce qu'il faut, quand on est peintre, pouvoir dire qu'on a visité le Louvre. C'est assez faire entendre que s'il s'est classé par son œuvre, comme Paul Signac, comme Maufra, parmi les tard venus de l'impressionnisme, c'est incontestablement sans le savoir. Il est lui. Certes, il comprend et admire l'envol échevelé d'un Monet, les séductions et les finesses charmantes d'un Renoir, le beau métier d'un Pissarro, la légèreté atmosphérique d'un Sisley, le rayonnement lumineux d'un Guillaumin, le style surtout d'un Cézanne, mais si on lui disait bien en face qu'il est de la même lignée que ces ancêtres, il sourirait doucement. Il ferait observer à son interlocuteur qu'il n'est pas de leur temps, et que, s'il a fait son profit de leurs trouvailles, il n'en a pas moins cherché à se distinguer d'eux par sa matière, sa technique et ses procédés d'interprétation de la lumière. Sa modestie l'empêcherait d'ajouter qu'il y a réussi. "Je ne me reconnais, dirait-il, qu'un mérite, celui d'être sincère. Je travaille dans mon petit coin, comme je peux, et m'essaye à traduire de mon mieux l'impression que je reçois de la nature. Il est rare que je me satisfasse et, même quand je me satisfais, je n'en tire aucune vanité. C'est mon instinct seul qui me guide, et je suis fier de ne ressembler à personne. Bien des gens plus réputés que moi n'en pourraient dire autant." [...] Les lumières vives heurtent la prunelle de Loiseau. Il les écartera de plus en plus de ses préoccupations. Il lui répugnera, même au cour de l'été, d'interpréter les heures chaudes où l'air est desséché, où les êtres et les choses manquent d'enveloppe. Ses préférences le portent vers les après-midi où le ciel est traversé de nuages qui tamisent les rayons solaires et s'accompagnent d'une brise vivifiante, ou vers les lueurs douces et dorées d'une fin de jour. Mais ce qui le touche le plus profondément, c'est le brouillard matinal étendu sur les eaux de l'Eure ou de la Seine, ce sont les brumes du soir, les temps gris, le givre accroché aux branchages des arbres, la neige qui saupoudre de blanc les toits de tuile ou d'ardoise, les herbages, les haies, les fils télégraphiques et les routes. Il ne déteste pas davantage la pluie. L'automne, l'hiver, le printemps et les étés mouillés lui offriront ses sujets de prédilection." Thiébault-Sisson, Gustave Loiseau, Paris : Imprimerie Georges Petit, 1930, p.8 - 9 et p.30 - 32
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