Pierre-Auguste RENOIR (1841 - 1919)

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Pierre-Auguste RENOIR (1841 - 1919)
Deux jeunes femmes au chapeau Fusain et estompe sur papier Porte une initiale 'R' en bas à droite Black chalk on paper, bears an initial 'R' lower right 33,5 x 30 cm - 13 1/4 x 11 3/4 in. Provenance Collection particulière, France (par descendance) Bibliographie - Ambroise Vollard, Tableaux, pastels et dessins de Pierre-Auguste Renoir, Volume 2, Paris : Alain C. Mazo, 1954, reproduit pl. 124 (état antérieur avec des études en bas). Voir figure 1. "Un peintre qui n'a jamais su dessiner mais qui dessine bien, c'est Renoir." Par ces mots, Paul Gauguin montre bien toute l'ambiguïté qui s'attache à la production graphique de Renoir. Ce dernier, qui s'est peu exprimé sur le sujet, confiait n'avoir jamais laissé passer un seul jour sans griffonner quelque chose, serait-ce une pomme sur un carnet de notes. "C'est si vite fait de perdre la main". Albert André en témoigne lui aussi dans un texte publié à l'occasion de l'exposition de dessins de Renoir organisée en 1921 par la galerie Durand-Ruel. Même si Renoir attaquait la toile presque toujours directement au pinceau, explique-t-il, "il se livrait à de nombreuses études au crayon ou à la plume, au pastel ou à la sanguine, quelquefois à l'aquarelle". De tout ce travail préparatoire, seule une infime partie nous est parvenue, car, nous dit Albert André, Renoir "faisait peu de cas de ces bouts de papier et l'allumage de son poêle en consuma malheureusement beaucoup". De nombreux dessins furent également perdus lors des multiples changements d'atelier du peintre, lequel n'hésitait pas alors à détruire ses portefeuilles ou bien à les abandonner à la concierge. [...] Dès 1921, Albert André reconnaissait la maîtrise des dessins du peintre, affirmant qu'aujourd'hui il est incontestable que Renoir est aussi grand dessinateur que grand peintre. On peut ne pas aimer sa forme, mais on ne peut pas la nier. Il est clair qu'elle ne pouvait être autre et qu'elle exprime complètement l'idéalisme de sensualité qui était au fond de toutes ses recherches. Paul Gauguin, bien auparavant, avait déjà perçu tout leur pouvoir suggestif : "Chez Renoir, rien n'est en place : ne cherchez pas la ligne, elle n'existe pas ; comme par magie une jolie tache de couleur, une lumière caressante parlent suffisamment. Sur les joues comme sur une pêche, un léger duvet ondule, animé par la brise d'amour qui raconte aux oreilles sa musique. On voudrait mordre la cerise qui exprime la bouche, et à travers le rire, perle la petite quenotte blanche et aiguisée. Prenez garde, elle mord cruellement ; c'est une quenotte de femme. Divin Renoir qui ne sait pas dessiner." La jeune génération a elle aussi reconnu les qualités paradoxales du peintre dessinateur. "Bonnard parle avec une modestie sans feinte [...] du dessin de Renoir où il se croit incapable d'atteindre." Quant à Picasso, l'admiration qu'il portait à Renoir l'a conduit à acquérir pour sa collection personnelle La Coiffure, une sanguine magistrale qui est un des sommets de l'œuvre graphique tardif du maître." Isabelle Gaëtan, "Un peintre qui n'a jamais su dessiner mais qui dessine bien, c'est Renoir", in. Renoir au XXe siècle, cat. expo., Paris, Galeries nationales (Grand Palais, Champs-Élysées), 23 septembre 2009 - 4 jan- vier 2010, Paris : Réunion des musées natio- naux : Musée d'Orsay, 2009, p. 82 et p. 87
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