GUSTAVE MOREAU (1826 - 1898)

Lot 13
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GUSTAVE MOREAU (1826 - 1898)
Saint Sébastien secouru, vers 1890 Aquarelle et gouache sur papier Signée en bas à gauche Watercolor and gouache on paper, signed lower left 17,5 x 11 cm (sujet) - 6 7/8 x 4 3/8 in. 19,9 x 12,9 cm (avec les bordures peintes) - 7 7/8 x 5 1/8 in. 80 000 - 120 000 € Provenance - Collection Alfred Baillehache - Collection P. Chavane - Sa vente, Paris, Hôtel Drouot, 17 décembre 1906, lot 39 - Collection Gallice - Collection Chatellus - Vente, Tableaux, Objets d'art, Meubles anciens, Paris, Hôtel Drouot, 18 décembre 1971, lot 58 - Collection particulière, France (acquis au cours de la vente précédente puis par descendance) Bibliographie - Pierre- Louis Mathieu, Gustave Moreau, Monographie et Nouveau catalogue de l'œuvre achevé, Courbevoie : ACR Édition, 1998, décrit sous le n°407, p. 404 - Pierre-Louis Mathieu, Gustave Moreau, sa vie, son œuvre, catalogue de l'œuvre achevé, Paris : Bibliothèque des Arts, 1976, décrit sous le n°369, p. 353 - Chantelou, De l'oxygence, in. Le Monde, 26 jan- vier 1972 Œuvre en rapport Gustave Moreau, Saint Sébastien et les Saintes Femmes, mine de plomb, 14,4 x 9 cm, Paris, Musée Gustave Moreau "Des figures de saints apparaissent souvent dans l'ouvre de Moreau : saint Georges, saint Martin, saint Michel, sainte Elisabeth de Hongrie, sainte Cécile, saint Sébastien, etc. Mais contrairement aux sujets tirés de l'Évangile, le peintre n'y trouve pas motif à faire œuvre de dévotion personnelle. Ce sont d'ailleurs assez souvent des commandes destinées à célébrer la sainte patronne d'une cliente. Une exception doit être faite pour le martyre de saint Sébastien, sujet qu'il a traité à de nombreuses reprises dans les années 1870, et dont la version la plus élaborée est le tableau qu'il présenta au Salon de 1876 (Fogg Art Museum, Cambridge, Mass.). À l'instar des artistes de la Renaissance, et notamment de Mantegna qu'il admirait particulièrement, l'artiste semble avoir trouvé dans la représentation du corps dénudé du jeune officier romain percé de flèches un prétexte à mettre en valeur une svelte académie juvénile secourue par un ange aux traits tout aussi délicats. Au spectateur de décider ce qui suscite davantage son intérêt dans ce type de scène : l'émotion religieuse émanant de la scène de martyre ou l'émotion esthétique provoquée par la beauté plastique du martyrisé." Pierre-Louis Mathieu, "Paraboles et images de saints", in. Gustave Moreau, Monographie et Nouveau catalogue de l'œuvre achevé, Courbevoie : ACR Édition, 2004, p. 206 "Gustave Moreau s'est beaucoup adonné à l'aquarelle et a pratiquement fait précéder ou suivre toutes ses œuvres à l'huile d'une ou plusieurs aquarelles. Son atelier contenait à sa mort environ quatre cents aquarelles, sans compter des dessins plus ou moins rehaussés. Elles jouèrent donc un rôle éminent dans l'élaboration de ses peintures, et il sut, comme beaucoup d'autres de ses confrères, leur livrer ces confidences d'artiste, ces variations, ces audaces intimes que même les plus téméraires n'osaient pas ou ne pensaient pas rendre publiques : en acceptant, après de longues hésitations, de transformer l'atelier de l'artiste en musée, l'Etat a permis de conserver en un même lieu toutes ces œuvres à l'eau classées trop sommairement comme des esquisses. Mais, à la différence des autres artistes importants du XIXe siècle, Gustave Moreau pratiqua l'aquarelle pour elle-même, en tant que genre achevé, au même titre que ses peintures à l'huile : à cet égard, il fait même exception parmi ses contemporains peintres d'histoire, de la même façon qu'Ingres, avec ses portraits dessinés à la mine de plomb, a conféré ses lettres de noblesse à un autre genre mineur, même à ses yeux. Au début, sans doute, Moreau exécuta des aquarelles d'après ses propres œuvres, comme des réductions de ses succès au Salon et pour répondre à la demande d'amateurs. Il existe ainsi une sorte de musée parallèle des principaux chefs-d'œuvre de l'artiste, mais à l'aquarelle, et, comme il n'aimait pas se copier lui-même, ces diverses variantes, peintes à des époques souvent éloignées de celle du modèle, ne sont pas la reproduction pure et simple du prototype. Très rapidement, il présenta aussi, au Salon annuel, dans la section "Dessins", plusieurs aquarelles originales, ce qui était très rare à l'époque de la part d'un peintre pratiquant le genre noble par excellence qu'était la peinture d'histoire. D'abord, ce furent des "projets", notamment pour émail, mais, à partir de 1876, il s'enhardit et exposa des aquarelles de dimensions exceptionnelles, comme L'Apparition et Phaéton. [...] Amoureux de son œuvre, Moreau ne consentit à vendre pendant son existence qu'un peu plus de quatre cents peintures, dont plus de deux cents sont des aquarelles. C'est dire la place primordiale qu'occupe c
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