Theodore ROUSSEAU (1812 - 1867)

Lot 1
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Estimation :
3000 - 5000 EUR
Theodore ROUSSEAU (1812 - 1867)
La place de la Concorde et le Cours-la-Reine, Paris Encre sur papier Signée du cachet de la vente d'atelier (Lugt 2436) en haut à droite Ink on paper, stamped with the atelier sale mark (Lugt 2436) upper right 8,8 x 14 cm - 3 1/2 x 5 1/2 in. Provenance - Vente, Atelier Théodore Rousseau, Me Pillet, Paris, Hôtel Drouot, 27 avril - 2 mai 1868 (partie de lot) - Collection Alfred Sensier, Paris - Vente, Dessins de 1500 à 1900, Tajan, Paris, Espace Tajan, 6 novembre 2003, - Galerie Talabardon & Gautier, Paris - Collection particulière, États-Unis (acquis auprès de cette dernière en 2005) - Vente, Dessins anciens et du XIXe siècle, Christie's, Paris, 21 mars 2018, lot 113 - Collection particulière, France " La carrière de Rousseau fut plus fertile en déboires qu'en succès. Poursuivi par l'ostracisme des peintres officiels, il avait été exclu des salons et donc privé de tout contact avec le public. C'est à la fin de sa vie que se lève l'interdit et que Rousseau accède aux honneurs. Toujours controversé, le "Grand Refusé" devient maintenant célèbre. Il l'est, mais d'une célébrité qu'il doit à sa seule peinture, car une grande partie de ses travaux était restée dans l'ombre. Les dessins étaient alors moins recherchés que les peintures, leur valeur marchande était plus faible et les Salons ne les exposaient pas. Une des premières conséquences de sa mort fut de faire massivement surgir l'œuvre graphique de Rousseau en pleine lumière. Il avait choisi comme exécuteurs de ses dernières volontés deux de ses plus fidèles amis : "MM. Silvestre et Sensier auront tout pouvoir pour l'exploitation de mon œuvre", disait-il dans son testament et il prenait soin d'indiquer que ses dessins ne devaient pas être négligés : "Je veux qu'après mon décès, et avant que mes héritiers n'en disposent, tous mes ouvrages qui sont encore aujourd'hui ma propriété, ouvrages tant peints que dessinés, c'est-à-dire tableaux, études, esquisses, aquarelles, croquis et dessins de nature... soient sans aucun retard réunis et mis en ordre..." Il ne se serait sûrement pas exprimé de la sorte s'il n'avait pas tenu à ses dessins autant qu'à sa peinture. Profondément attachés à l'homme et conscients de sa valeur, Théophile Silvestre et Alfred Sensier firent diligence et respectèrent scrupuleusement ses intentions : le fruit de leur travail apparut quelques mois seulement après sa disparition, dans la vente du 27 avril au 2 mai 1868. Ce serait trop peu de dire que son œuvre graphique y fut à l'honneur : avec quelque 1 200 dessins, elle en constituait l'essentiel, et cette vente fut un événement. Nul, hormis les privilégiés que Rousseau avait admis dans son atelier, ne soupçonnait encore l'ampleur de son travail. Mais pourquoi donc avait-il ainsi conservé par devers lui tant de dessins au fil des ans ? Pareille accumulation s'explique sans doute par deux raisons à la fois. Rousseau pensait qu'il aurait eu beaucoup de peine à leur trouver des acquéreurs et surtout il les aimait trop pour consentir à s'en séparer. Connu jusqu'alors uniquement comme peintre, il regardait pourtant ses dessins, non moins que ses tableaux, comme un irremplaçable reflet de lui-même dans sa communion avec la nature." Michel Schulman, Théodore Rousseau, Catalogue raisonné de l'oeuvre graphique, Paris : Éd. de l'Amateur-Éd. des Catalogues raisonnés, 1997, pp. 41 - 42
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