MUNCH Edvard (1863-1944). - Lot 191

Lot 191
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MUNCH Edvard (1863-1944). - Lot 191
MUNCH Edvard (1863-1944). 8 L.A.S. «Edvard Munch» ou «Edv. Munch», et un MANUSCRIT autographe, 1912-1931, à Curt GLASER; 25 pages in-8 ou in-4 (légères fentes aux plis d'une lettre); en allemand. Très intéressante correspondance au collectionneur et critique d'art allemand, auteur d'une monographie sur le peintre norvégien. [Curt GLASER (1879-1943), historien et critique d'art, fut assistant puis conservateur au Kupferstichkabinett de Berlin, puis à la Bibliothèque d'art de Berlin, avant d'être destitué par les nazis. Collectionneur des expres­sionnistes allemands et de Munch, il a consacré à ce dernier plusieurs articles dès 1902, et une monographie publiée chez Cassirer en 1917. Une amitié de 25 ans a lié les deux hommes, qui ne se sont rencontrés que six fois; en juin 1913, Munch a peint les portraits de Glaser et de sa femme Elsa; et juste avant la guerre de 1914, Glaser vint voir Munch en Norvège, après une visite à Lübeck au collectionneur Max Linde, afin de compléter la documentation de son livre.] [13.X11.1912]. La lettre de Glaser est arrivée quand Munch voyageait entre Kragerö et Holsten. Il regrette de comprendre difficilement l'allemand. Il remercie Glaser de tout ce qu'il a fait pour son art («mein Dankbarkeit für alles was Sie für mein Kunst gethan haben»), notamment par ses articles chaleureux dans les journaux, et sa belle conférence à Iéna. Cela fait longtemps qu'il voit la signature de Glaser au bas d'articles élogieux, à une époque où il n'avait que très peu d'amis et où ses ennemis étaient nombreux, et il était ainsi réconforté en ces temps difficiles: «es ist nicht nur in der letzten Zeit, wo ich doch mehr schon verstanden bin, aber wie lange ist es nicht, ich Ihre Signatur unter freundlichen und lobenden Artikeln gelesen habe in einer Zeit, wo meine Freunde sehr, sehr wenige waren, aber der Feinde viele. Diese haben uns sehr oft an schweren Tagen erfreut». Il va lui faire parvenir la photo de ses travailleurs («Arbeiterbild», probablement Travailleurs dans la neige). Il espère rencontrer bientôt Glaser lors de son voyage à Berlin... Kragerø [fin 1913]. Au sujet de la préparation de son exposition à Berlin chez GURLITT en janvier, puis à Francfort; il veut l'organiser le mieux possible, grâce à l'aide de Glaser et de Gurlitt, avec des peintures de dif­férentes époques, ne voulant donner qu'un aperçu de sa période claire: «Es ist wichtich das die Ausstellung gut wird, und mit Gemalden von mehreren Perioden. Augenblicklich bin ich in eine Periode wo ich mich ein Bischen sammelt. Habe deswegen ein wenig die ganz klare Periode verlassen. Es wird aber wieder kommen. Deswegen muss mehreren alteren Gemälden gebracht werden». Il cite les collectionneurs privés dont il a fait les portraits (Esche, Max Linde, Rathenau, Glaser, etc.), etc., et évoque ses décorations pour lesquelles les critiques sont très bonnes ou très mauvaises: «Wie geht es mit den Dekorationen. Ich habe mehrere sehr gute Besprechungen bekommen, auch ein paar ganz schlechten»... [1914]. Le Zeitschrift für Deutsche Kunst und Dekoration lui a demandé l'autorisation de photographier et reproduire ses décorations. Il se demande si c'est lié au travail de Glaser. Il s'inquiète de l'autorisation qu'il avait déjà donnée. Kunst und Kunstler aimerait bien reproduire Die Geschichte [une des peintures décoratives pour l'université d'Oslo], mais Munch ne peut revenir sur une autorisation donnée; et il charge Glaser de résoudre ce problème. Il a bien reçu les photographies de la salle, et aimerait que le photographe prenne aussi le panneau décoratif et le bateau à vapeur chez Glaser: «Ich habe Fotografen des Saals erhalten. Besten Dank. Vielleicht wird derselbe Fotograf auch das dekorative Bild und das Dampfschiff bei Ihnen fotografieren». Il aimerait savoir comment se passe l'exposition chez GURLITT: «Ich bin neugierig wie es mit der Gurlitt Ausstellung geht. Nun wird ja Gurlitt es erst im Februar arangieren. In allem Falle muzs die Ausstellung gut werden»... Christiania, Victoria Hotel, [vers 1914-1915]. Glaser est bien bon, en ces temps difficiles, de penser à son ami en Norvège: «Es ist schön das Sie in diesen für Ihnen so grozse Zeiten auch an Ihr Freund in Norwegen denken». Il avait depuis longtemps préparé une lettre détaillée pour Glaser [probablement le manuscrit ci-dessous, Anmärkungen], mais il n'arrive pas à écrire, et cette lettre est la troisième qu'il ait pu écrire depuis 3 mois: «Ich habe schon lange ein ausführliches Brief am Ihnen angefangen. Aber es geht nicht, ich bin jetzt ganz unmöglich mit Schreiben. Der Brief ist das dritte das überhaupt in 3 Monaten geschrieben habe»... Il travaille un peu à l'Alma Mater [une des peintures décoratives pour l'université d'Oslo], mais pense que la première idée est la meilleure: «Ich arbeite an Alma Mater ein Bischen, ich glaube aber die erste Auffassung ist das best
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