Maurice ESTEVE (1904 - 2001)

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Maurice ESTEVE (1904 - 2001)
Hirantelle, 1981 Huile sur toile, signée et datée en bas à gauche, contresignée, titrée et datée au dos. Porte les numéros d'archives 8489 et P109 sur une étiquette de la galerie Louis Carré & Co. 73 x 92 cm - 28 47 / 64 x 36 7 / 32 in. PROVENANCE Galerie Louis Carré & Co, Paris Collection privée, France BIBLIOGRAPHIE Catalogue raisonné, n° 709 MAILLARD Robert et PRUD'HOMMEESTÈVE Monique, Estève : catalogue raisonné de l'oeuvre peint, Ides et Calendes éditeur, 1995, oeuvre répertoriée sous le n° 709. EXPOSITIONS Estève, peintures récentes, Galerie Louis Carré & Cie, Paris 1990 MAURICE ESTÈVE Hirantelle Maurice Estève (1904-2001) est un peintre coloriste français au style particulier qui fut l’une des figures de la Nouvelle École de Paris. Son enfance dans la province du Berry enracine l’artiste en devenir dans la terre de la campagne, et l’imprègne d’une pensée faite de sagesse paysanne et de simplicité. À neuf ans, il séjourne à Paris et franchit les portes du Louvre. La révélation faite lors de cette visite le conduit à peindre dès ses onze ans. Son père s’oppose alors vivement à ses aspirations artistiques, mais Estève s’entête et s’installe à Paris pour suivre sa vocation. Il suit les cours du soir dans une école de la Ville de Paris puis s’inscrit à l’Académie Colarossi où il étudie les maîtres anciens et s’intéresse principalement aux Primitifs. À partir de 1929 la leçon de Cézanne intervient, mais aussi celle de Matisse, ainsi que la syntaxe cubiste de Fernand Léger : Maurice Estève se détache peu à peu de la figuration. Des bandes sinueuses aux couleurs vives et primaires commencent à recouvrir ses tableaux. En 1937 il assiste Robert et Sonia Delaunay, les pionniers du mouvement orphiste (1913), qui s’attachent à mettre en avant la couleur et la lumière en recherchant la simultanéité des éléments. C’est une orchestration des couleurs et notamment des tons fondamentaux qui sera à l’œuvre dans la peinture de Maurice Estève tout au long de sa vie. Il atteint avec l’âge une liberté croissante et entreprend dans les années 1980 à mêler les formes géométriques à la courbe dans une démarche toujours plus harmonique et proche de la nature. Hirantelle peinte en 1981 s’inscrit dans ses recherches esthétiques de l’époque. Maurice Estève peint directement sur la toile sans dessin préalable ni image préconçue : il laisse les formes et les couleurs venir à lui. « Hirantelle », semble être un mot inventé. En effet, l’artiste use de néologismes (cherchant alors des associations visuelles et sonores), lieux-dits et argot pour illustrer avec inventivité ses tableaux qui sont des portes vers le rêve. La singularité de l’œuvre de Estève par rapport à celle des peintres abstraits de sa génération tient à ce que sa lente traversée du figuratif, loin de l’avoir entraîné à une réduction progressive de son vocabulaire, s’est chargée, au contraire de toutes les richesses découvertes en chemin. L’éblouissante palette de l’artiste est à l’œuvre dans Hirantelle, et l’harmonie qui s’en dégage tient à l’aspect organique de ses peintures et à son lien profond avec la nature. « Ce qui m’anime, plus qu’une traduction plastique des apparences du monde visible, c’est le désir de voir apparaître sous ma main ouvrière une relation avec ce que la prétendue réalité dissimule. Difficile entreprise. Comment donner forme et lumière à ce qui n’a pas été vu ? Seul, un travail obstiné qui refuse successivement les propositions de mon imagination me permet d’approcher de la vision que j’espère essentielle. Les aveugles et les peintres voient la nuit. ». Estève, Maurice, François Collaborateur Chapon, et Galerie Louis Carré & Cie. Estève : peintures récentes. Paris, France : Galerie Louis Carré & Cie, 1990, p.20.
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