Georges d'ESPAGNAT (1870/1950)

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Georges d'ESPAGNAT (1870/1950)
Nu féminin se coiffant Huile sur toile Signée du mongramme en haut à gauche 46 x 38 cm - 18 1 / 8 x 15 in. Monsieur Jean-Dominique Jacquemond a confirmé l'authenticité de cette oeuvre. PROVENANCE Collection particulière, France « Je me souviens des débuts de M. Georges d’Espagnat, il y a huit ou neuf ans, au Salon des Indépendants, qui logeait encore au Pavillon de la Ville de Paris. Le peintre était alors un très jeune homme, si jeune que huit ou neuf années de plus ne l’ont guère vieilli et qu’il reste un jeune artiste. Mais son talent a considérablement progressé et il y paraît avantageusement, maintenant que des années ont passé. La manière enthousiaste, véhémente, de Vincent van Gogh l’ayant captivé, il exposa d’abord des paysages emportés, qui n’avaient pas ces délicatesses que l’on distingue au milieu des tourbillons de la couleur de Vincent. L’ardeur et la nature vigoureuse de Georges d’Espagnat se manifestaient en tout cas clairement. Il aime tout ce qui est exalté, lyrique, vibrant. Parmi les maîtres des musées, Delacroix est celui de sa prédilection. […] Puis, un changement s’opéra. Il s’intéressa soudain à des études de plein air, de nu et de sujets familiers. Il nous montra des jardins, des baigneuses au bord de l’eau, des enfants jouant, des scènes intimes, des fleurs, des fruits. Sans avoir aucune disposition de tempérament à traiter le morceau, ces derniers travaux ont énormément favorisé son développement, sans aller à l’encontre de son penchant. Le plein air l’incita à chercher la lumière et l’atmosphère, le nu l’obligea à modeler ses figures, avec les enfants il étudia le naturel dans le mouvement, il devint observateur dans les sujets d’intimité, les fruits et les fleurs lui révélèrent des trésors de couleur comme la nature seule en renferme. […] Il apporte dans un art lumineux, qui est la gloire du dernier quart de ce siècle finissant, un lyrisme qui le destine à donner du prestige à des sujets très simples de décoration. Exécuter des peintures décoratives et leur conserver un air de poésie chantante sans rien devoir à l’histoire ni à la légende, au romantique ni au romanesque, au théâtral ni au solennel, c’est une nouveauté que d’Espagnat atteint. Sans jamais devoir cesser de payer son tribut de reconnaissance à de magnifiques prédécesseurs qui lui ont ouvert les chemins, il peut avec confiance prétendre à ce qu’on le distingue d’eux et à ce qu’on le sépare de leurs modestes épigones. » « Exposition Georges d’Espagnat », in La Chronique des arts et de la curiosité, Supplément à la Gazette des Beaux-Arts, 24 mars 1900, nº12, p.107
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