Paul Désiré TROUILLEBERT (1829 - 1900)

Lot 3
Aller au lot
Estimation :
10000 - 15000 EUR
Paul Désiré TROUILLEBERT (1829 - 1900)
Une route près de la rivière Huile sur toile Signée en bas à gauche 46 x 55 cm - 18 1 / 8 x 21 5 / 8 in. PROVENANCE Vente, Versailles, Hôtel des Ventes du Château, 6 novembre 2016, lot 12 Collection particulière, France (acquis au cours de cette vente) BIBLIOGRAPHIE Claude Marumo, Thomas Maier et Bernd Müllerschön, Paul Désiré Trouillebert, 1831-1900, Catalogue Raisonné de l'oeuvre peint, Édition Thombe, Stuttgart : 2004, n° 1031, p.568 (reproduit en noir et blanc) « Trouillebert n'a jamais connu personnellement ce grand maître [Camille Corot]. Il n'a été ni son élève, ni son suiveur, mais il admirait sans réserve ses lumineux paysages. Pour ses paysages, il s'inspire très étroitement du style, sans cependant copier directement les tableaux de Corot. De nombreuses années après la mort de Trouillebert, dans un article paru en 1921, Marcel Laurent, journaliste au Figaro, le cite en ces termes : « Je vous jure que je n’imite personne. J’admire Corot, mais je n’ai jamais songé à le copier. Je suis paysagiste, avec mes qualités et mes faiblesses. Qu’on me signal mes défauts, que je n’ignore pas. Plus on en trouvera, moins on sera tenté de citer le nom d’un maître parfait » Ses paysages marqués par une grande parenté de style avec Corot et sa technique personnelle pas encore pleinement affirmée soulèvent de multiples réserves de la part des critiques d’art et des collectionneurs. La presse l’affuble du sobriquet de « Corot pour les pauvres », car ses tableaux sont loin d’atteindre les prix d’un Corot lors des ventes parisiennes. On les emporte pour 30 à 300 francs. Cependant, ses œuvres proches de celles de Corot sont d’une qualité extraordinaire, même si Trouillebert n’est lui-même pas du tout de cet avis. Il se confie en ces termes à son ami Charles Chincholle dans le cadre de son célèbre procès : « Ceux qui trouvent que mes tableaux ressemblent à des Corot ne s’y connaissent pas. Ah ! quel artiste je serais, si je savais donner à mes ciels la légèreté, la transparence des ciels de Corot! Mais j’ai beau gratter, refaire, je n’y arrive pas ! » L’affaire Tedesco-Dumas permet pourtant de mesurer la qualité réelle de ses paysages réalisés à la manière de Corot. Comment expliquer sinon que des experts de Corot reconnus, comme les frères Tedesco et Georges Petit, aient pu être victimes ou – peut-être pour des raisons d’intérêt financier – aient voulu être victimes d’une telle erreur dans le cas de La Fontaine de Gabouret ? Ces marchands d’art parisiens connaissaient non seulement Corot personnellement, mais ils avaient certainement acheté et vendu plusieurs centaines d’œuvres originales de Corot au fil du temps. Et malgré cette bonne connaissance, ils prirent longtemps à tort La Fontaine de Gabouret de Trouillebert pour un authentique Corot. Il y a donc tout lieu de supposer que d’autres Trouillebert peints à cette période portent une fausse signature de Corot. [...] Pourtant le nombre total des tableaux peints à la manière de Corot n’est sans doute pas très élevé, car Trouillebert continuait à se consacrer en premier lieu à ses portraits et nus. S’y ajoute le fait qu’il était employé à la Bourse de Paris dès le milieu des années 1870, et ne disposait donc plus que des fins d’après-midi ou des fins de semaine pour exercer sa profession de peintre. La plupart de ses paysages datant de cette période ont probablement été réalisés lors de séjours à la campagne ou chez des amis. » Claude Marumo, Thomas Maier et Bernd Müllerschön, Paul Désiré Trouillebert, 1831-1900, Catalogue Raisonné de l’œuvre peint, Édition Thombe, Stuttgart : 2004, pp.38-40
Mes ordres d'achat
Informations sur la vente
Conditions de vente
Retourner au catalogue