ALFRED DE DREUX PARIS, 1810-1860

Lot 73
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ALFRED DE DREUX PARIS, 1810-1860
Portrait équestre de Madame Doche, née Charlotte-Marie de Plunkett Huile sur toile Signée en bas à gauche Alfred De Dreux 77 x 64 cm BIBLIOGRAPHIE Marie-Christine Renauld, Catalogue raisonné d'Alfred De Dreux. 1810-1860, Paris, Actes Sud, 1997, p. 8 [ill.]. Marie-Christine Renauld, Alfred De Dreux, le cheval, passion d'un dandy parisien, Paris, Editions AAVP, 1997, p. 82, p. 162 [ill.]. Vaudeville, 1853.". Les amazones occupent une place singulière dans le corpus du peintre, au faîte de cette production particulière dès le début des années 1840. Depuis la Révolution, le portrait s'est démocratisé au sein d'une bourgeoisie pour qui il devient signe d'une certaine reconnaissance sociale. Dans le même temps, le portrait équestre reste l'apanage de la haute-société dont le défilé se fait incessant auprès du peintre. L'atelier se mue en une véritable nébuleuse d'aristocrates venus de l'Europe entière parmi lesquels se retrouvent les grands noms de la vénerie française ou les habitués des derbies d'Epsom et de Longchamp qui s'empressent chacun, de commander leur portrait. Sous le pinceau de De Dreux naît une foule de cavaliers et cavalières aux silhouettes fines et élancées, dont la noblesse de l'allure fait écho à la beauté de leur monture. Des pur-sang pour la plupart, Alfred De Dreux contribue au succès de la race dont il s'attache à restituer dans le même temps le soyeux des robes et des crinières, mais aussi la tension, la nervosité et la musculature des chevaux magnifiés. Plus qu'éléments de composition, ils sont symboles de luxe et d'appartenance aux hautes sphères de la société. Comble de l'accessoire mondain, le peintre accompagne souvent ces duos d'un petit chien, compagnon d'ennui ou de chasse des jeunes gens. Notre modèle, Mademoiselle de Plunket, serait née dans les années 1821-1823 au sein d'une famille de la noblesse irlandaise. Quelques années plus tard, elle épouse en France Monsieur Doche, chef d'orchestre de vaudeville et compositeur. Actrice elle-même et première écuyère du cirque, il est amusant de la voir représentée non pas comme partie prenante aux spectacles populaires, mais dans un schéma faisant davantage écho à ses origines aristocratiques. Très apprécié de ses modèles féminins, l'artiste illustre leur passion pour l'équitation, les faisant joliment caracoler sur leur monture. Élégamment assises en amazones, les jeunes femmes ont la taille fille et des chevelures lumineuses relevées par commodité, parfois agrémentées d'un haut-de-forme ou d'un feutre à plume. Les robes, dont les pans frappent doucement les flancs de l'animal, ajoutent à la grâce et à la distinction de l'allure de l'ensemble. Alfred De Dreux est un enfant du XIXe siècle dont il se fit l'un des plus grands peintres de portraits et d'animaux. Jeune, il fréquente Théodore Géricault (1791-1824), lui qui renouvelle en profondeur le schéma du portrait équestre ; il entre ensuite dans l'atelier de Léon Cogniet (1794-1880) qui fut le peintre de l'Enlèvement de Rebecca, inspiré par un roman de Walter Scott (1771-1832). Peintre au succès indéniable, De Dreux devient particulièrement apprécié par une sphère de la société qu'il ne présente ni frivole, ni oisive, mais tout en beauté et en élégance. Véritables témoignages culturels et sociaux de ces années 1840, c'est l'esprit d'une époque qu'il est parvenu à saisir.
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