JOSEPH-SIFFRED DUPLESSIS & ATELIER CARPENTRAS, 1725 - 1802, VERSAILLES

Lot 54
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JOSEPH-SIFFRED DUPLESSIS & ATELIER CARPENTRAS, 1725 - 1802, VERSAILLES
Portrait de la dauphine de France, Marie-Antoinette de Lorraine-Habsbourg (1755-1793) Huile sur toile 74 x 56,5 cm BIBLIOGRAPHIE EN RAPPORT Jules Belleudy, J.-S. Duplessis. Peintre du roi. 1725-1802, Chartres, Imprimerie Durand, 1913, pp. 31-39 Albert Vuaflart, Henri Bourin, Les portraits de Marie-Antoinette. Etude d'iconographie critique, 1910, Paris, André Marty Editeur, t. II, pp. 69-75 «Ce gracieux visage de blonde, au teint frais et naturellement coloré, est la vie même» : en 1897, Jules Flammermont décrit ainsi l'image de notre tableau dans Les portraits de Marie-Antoinette. Destinée à être envoyée à l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche, une commande est passée en 1771 à Joseph-Siffred Duplessis pour un portrait équestre de la jeune épouse du futur Louis XVI. Faute d'un nombre suffisant de séances de pose, la représentation à cheval devient un portrait en buste. De cette commande originale subsiste aujourd'hui une esquisse conservée au musée de Versailles (Fig. 1) et une version finale, recensée en 1913 dans les collections de la marquise de Ganay (Fig. 2) mais dont la localisation actuelle est désormais inconnue. Notre portrait est à relier directement à cet exemplaire auquel il se rattache très directement, la colonne de droite se retrouvant même sous l'actuel entablement. Il apparaît comme une image exceptionnelle de la jeune Dauphine, image que l'on ne connaissait jusqu'à aujourd'hui seulement par un ancien cliché en noir et blanc. Quoique quelques détails diffèrent, notamment dans les broderies de la robe, notre version serait vraisemblablement une version exécutée dans l'atelier du maître, aidé de ses élèves. A noter par ailleurs, que la version de la collection de Ganay avait à l'origine un format rectangulaire, modifié en ovale afin d'intégrer plus harmonieusement la collection où elle était entrée. La format de notre version de même, était à l'origine rectangulaire avant d'être remonté en ovale. Le portrait ne fut que tardivement réattribué à Duplessis puisque des documents laissaient suggérer que la commande avait été réalisée par Joseph Ducreux (1735-1802). Toutefois, la bonne attribution est indiquée au bas de la tapisserie réalisée à partir du portrait et qui indique : Duplessis pit, Audran exit. Gobelins, 1774, élément souligné par Flammermont. Portrait d'une touchante simplicité, Duplessis et son atelier travaillent à rendre toute la douceur de la jeune fille qu'ils représentent, âgée de 16 ans au moment de la première esquisse. Le teint vif, les joues délicatement colorées, la pleine lumière latérale mettent en valeur la douceur des traits qu'ils modèlent. Le visage apparait d'autant plus remarquable que la toilette simple et l'absence de parure nous laissent tout loisir de s'attacher au regard. Présenté à Marie-Antoinette par le directeur de l'Académie Jean-Baptiste-Marie Pierre (1714 -1789) comme le premier peintre de l'Europe, Diderot (1713-1784) n'hésite pas à évoquer Anton Van Dyck devant les portraits de Duplessis. Plus jeune, il avait été l'élève de son père, puis de Joseph Imbert (1666-1749) avant de se rendre dans l'atelier de Pierre Subleyras (1699-1749) à Rome en 1744. Agréé à l'Académie royale en 1769, il est reçu cinq ans plus tard comme peintre de portraits. Aux côtés de Joseph Ducreux et Alexandre Roslin (1718-1793), il devient l'un des portraitistes les plus prisés d'Europe. L'engouement pour ses portraits se justifie notamment par l'air affable et discrètement expressif que l'on retrouve dans tous ses visages, éléments que l'on peut observer dans celui de la Dauphine que nous avons le plaisir de présenter aujourd'hui.
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