PIER-FRANCESCO CITTADINI MILAN, 1613/1616 - 1681, BOLOGNE

Lot 44
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Estimation :
25000 - 30000 EUR
PIER-FRANCESCO CITTADINI MILAN, 1613/1616 - 1681, BOLOGNE
Nature morte avec un vase de fleurs, des raisins, des pêches et des figures posés sur un entablement et des instruments de musique Huile sur toile 100,5 x 80,8 cm Après une première formation dans l'atelier de Daniele Crespi (1597 - 1630) on retrouve Pier Francesco Cittadini à Bologne, vraisemblablement après la mort de son premier maître, dans la bottega de Guido Reni (1575 - 1642). De ses remarquables attitudes de peintre «universel» témoignent le Martyre de Saint Etienne dans l'église éponyme à Bologne et dans la Chute de Saint Paul dans l'église Saint Paul le Majeur dans cette même ville. Pier Francesco Cittadini fait un séjour à Rome avant 1650 qui laissera une emprunte durable dans son art. Il s'établit ensuite à Bologne où il épouse Giulia Ballarini en 1653. Les guirlandes de fleurs et de fruits que Pier- Francesco Cittadini peint à la fresque autour des scènes mythologiques confiées au peintre français Jean Boulanger (1606 - 1680) dans la Galerie de Bacchus au Palais Ducale de Sassuolo de Modène et qui datent de 1650-52 constituent l'un des points fermes de sa carrière. Autre point ferme de son catalogue est la série des Allégories que Pier-Francesco Cittadini peint pour les comtes Legnani et qui aujourd'hui est partagée entre les Collezioni Comunali de Bologne et la Galleria Estense de Modène. Sa production présente une grande variété de thèmes et de formats qui après l'expérience de Sassuolo se déplace de la peinture à la fresques à la peinture de chevalet et de dessus de porte. La capacité du peintre à réinventer constamment son répertoire est certes en partie liée au fait que ses toiles sont destinées à une clientèle formée de notables et de membres de la petite noblesse qui habite en ville mais encore elle dénote un imaginaire puissant qui sait singulièrement se préserver des poncifs. À travers la méditation des architectures réelles et peintes de Sassuolo Pier-Francesco Cittadini parvient à nouer deux composantes importantes de son art : l'influence flamande et l'influence vénitienne et en proposer une synthèse nouvelle. Ces deux composantes se mêlent déjà dans la peinture de marchés aux victuailles qui associent expositions de végétaux, fruits, aliments aux scènes de l'évangile un genre qui est particulièrement vivace dans la région Emilia Romagne depuis la moitié du XVIe siècle. La région Émilie en ef fet concentre une impressionnante quantité de tableaux de Joachim Beuckelaer (1535 - 1574) que Pier-Francesco Cittadini ne peut pas ignorer et que de fait Pier- Francesco Cittadini ne semble pas avoir oublié lorsqu'il peint des natures mortes qui sont des véritables récits où paysage, figures, animaux et architectures sont convoqués pour raconter la vie des objets inanimés et des naturalia qu'ils soient dans la lumière vraie d'une cour à l'occasion d'un gouter champêtre ou bien dans le silence feutré d'une chambre de palais. Pier-Francesco Cittadini est l'un des plus importants peintres de nature morte du XVIIe siècle actif en Italie. Son style personnel intensément pictural se caractérise par des thèmes et des textures dérivés de la nature morte fastueuse qu'il découvre à Rome et qu'il lie à d'autres thèmes et textures, plus intimes et plus douces, plus champêtres aussi, qui se rattachent à la tradition émilienne où il fera souche. Des tables somptueusement parées de tapis fendus d'ombres noires et profondes, de la vaisselle précieuse, des fragiles verreries, des instruments de musique, des gâteaux et des fruits confits qui resplendissent dans le noir comme des cristaux de bohèmes, des confiseries, des agrumes et des bouquets de fleurs inspirés de la production de natures mortes issues de Caravage et en vogue à Rome dans la troisième et quatrième décennie sont associés à l'humble fiasque et au panier d'osier, au linge blanc et aux ciambelle [bretzel] fumants encore, aux charcuteries succulentes et locales que Pier-Francesco Cittadini restitue d'un pinceau moelleux et caressant qu'il apprend de la leçon que vient de lui léguer Paolo Antonio Barbieri (1603 - 1649). La Nature morte avec un vase de fleurs, des raisins, des pêches et des figues posés sur un entablement, un grand plat en vermeil, des fruits confits dans un vase en métal, un violon, un nautilus et un papillon mets en scène nombreux de ses motifs caractéristiques. Il présente une composition qui se déploie verticalement sur deux plans superposés selon un schéma qui apparaît inchangé dans la Nature morte avec un plat, fruits et tapis (G. et U. Bocchi, Naturaliter, 1998, p. 299, PFC 359). Un grand plat en vermeil comme dans la nature morte avec Vaisselle précieuse, gâteaux et perroquet (Modène, Galleria Estense, 101 x 150 cm) est associé au-dessus d'une haute console en pierre à un vase de fleurs composé de roses panachées et de roses mousseuses, de jasmin et de rose d'<
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