FRANÇOIS VANLOO AIX-EN-PROVENCE, 1708 - 1732, TURIN

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FRANÇOIS VANLOO AIX-EN-PROVENCE, 1708 - 1732, TURIN
Le repos pendant la fuite en Egypte Pierre noire et sanguine sur papier bleu 30 x 22,4 cm PROVENANCE Cachet en bas à gauche de la collection du marquis Philippe de Chennevières (L.. 2072) ; collection Tuffier, Paris ; collection de La Raudière, Paris. Dans l'état actuel des connaissances relatives à François Vanloo (1708-1732), fils de Jean-Baptiste (1684-1745) et neveu du célèbre Carle (1705-1765), ce dessin constitue un témoignage passionnant, non dénué toutefois d'incertitudes. L'Oeuvre de François Vanloo est très mal connu. En 1732, son décès des suites d'un accident de cheval alors qu'il accompagnait son oncle Carle à Turin en 1732 a laissé un souvenir douloureux à son entourage, dont témoigne le peintre Michel-François Dandré-Bardon dans sa Vie de Carle Vanloo, 1765 : «François étoit né avec le plus beau génie, & l'avoit signalé de bonne heure par des ouvrages distingués. Plusieurs ingénieux Desseins d'invention & d'après Nature ; diverses figures peintes du plus beau ton, d'un pinceau admirable & avec la plus grande facilité ; enfin son Tableau représentant le Triomphe de Galatée, ouvrage qui se soutient parfaitement au milieu des excellens Tableaux, rassemblés dans le Cabinet de M. Louis-Michel Vanloo son frere, publient les rares talens de François. Carle étoit au comble de sa joie. Il ramenoit en France un neveu digne de son nom & un ami qu'il chérissoit tendrement, quand la plus fâcheuse des catastrophes le lui enleve. Ils voyageoient en chaise roulante. La fougue impétueuse des chevaux, que peut-être trop imprudemment François hasardé de conduire, trahit sa dextérité. Il tombe ayant un pied embarassé dans l'étrier. Les coursiers emportent leur victime. Ils la traînent long-tems parmi les ronces & les cailloux. Tel l'infortuné Hippolite fut traîné par ses chevaux. Quel spectacle pour Carle ! Envain au péril même de sa vie, veut-il dégager son neveu & fixer les coursiers indomptables. Le fatal destin est comblé : toutes les blessures sont mortelles ; François Vanloo meurt à Turin dans sa vingt-deuxieme année.» Le musée du château de Fontainebleau conserve le Triomphe de Galatée mentionné ci-dessus et bien documenté (Fig.1) ; il fut acquis pour le cabinet du roi à la vente du prince de Conti pour une somme notable (1700 livres) le 8 avril 1777 (INV 6250 ; B 1005 ; vente Conti, p.216, no 717 - source : joconde/50130000504). La très belle étude d'angelots s'ébrouant dans les branches du palmier trouve des échos plutôt convaincants dans les putti appuyés sur les nuages à droite de la composition de la Galatée, ou encore dans l'anatomie ferme et les extrémités tendues du petit boutefeu disposé sous Polyphème à gauche. Pareillement, la figure de la Vierge présente un traitement physionomique du profil en très léger trois-quarts et des avant-bras dotés de mains en amandes que l'on retrouve dans la Galatée. Les rapprochements stylistiques entre notre dessin et d'autres productions graphiques avérées de François ne sont pas légion : l'Écorchement de Marsyas (Fig.2) du Metropolitan Museum (sanguine, 24,2 x 41 7 cm) ne peut servir pleinement de référence pour sa manière vers 1730 tant ce dessin est proche des recherches et de la manière de Carle avec qui il séjourne à l'Académie de France à Rome entre 1729 et 1732. Par contre, le Guerrier à demi nu étendu (Fig. 3) du département des arts graphiques du musée du Louvre (RF 30279, recto ; 28 x 44,5 cm), dont la paternité de François est cautionnée par sa signature localisée et son historique (il fut donné au musée par le collectionneur aixois François Charles de Cormis, Lugt L. 3550), permet de contrôler le caractère autographe de notre dessin, du point de vue de l›analogie de conception des extrémité (pieds, avant-bras et mains) et des physionomies (le nez et la bouche de la Vierge, les yeux fermés marqués par une tache du Christ Enfant). Ce dessin est peut-être l'un des rares dessins connus de François Vanloo, sans doute exécuté à Rome, avant son décès accidentel en 1732. Nous ne croyons pas qu'il soit possible de douter du caractère authentique de l'inscription, bien que celle-ci ait été repassée au noir pour faire contraster le nom du peintre - et ce pour deux raisons. En premier lieu, celui-ci était mort trop jeune et présentait de fait un nombre d'Oeuvres trop limité pour constituer une signature recherchée pour le marché de l'art ancien. En outre, la graphie et l'orthographe (du patronyme en particulier) sont typiques de la première moitié du XVIIIe siècle, comme le montre la comparaison avec l'inscription figurant en vas à droite du Guerrier à demi nu étendu du musée du Louvre. Enfin, il paraîtrait curieux que Philippe de Chennevières ait acquis ce dessin sans une certaine certitude. Lire la suite dans le e-catalogue
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