PEYREFITTE Roger L.A.S. " P ", [Toulouse],... - Lot 315 - Aguttes

Lot 315
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Estimation :
1500 - 2000 EUR
PEYREFITTE Roger L.A.S. " P ", [Toulouse],... - Lot 315 - Aguttes
PEYREFITTE Roger L.A.S. " P ", [Toulouse], 21 [mars 1943, à Henry de Montherlant] ; 6 pages petit in-4, remplies d'une minuscule écriture. Au sujet des Amitiés particulières. Son éditeur Jean Vigneau est venu le voir à Toulouse : " La postérité lui sera redevable du livre que j'ai écrit. Sans lui en effet, cet ouvrage n'aurait jamais été publié, du moins avant ma mort, car je crois que j'aurais passé toute ma vie à le recommencer. Je m'étais lancé dans de telles corrections, refaisant des pages entières dans les marges (des épreuves !) [...] que je ne m'en serais jamais sorti ". Devant le coût et la perte de temps, il y a renoncé, mais il envisage déjà une seconde édition originale du livre, avec ses corrections. Il fait envoyer à Montherlant un jeu d'épreuves, sur lequel il ne fera que des corrections typographiques pour que le livre puisse sortir plus tôt, " fin avril, ou du moins le 1er mai, pour la Fête du travail et la St Philippe (Le Travail et l'Amour, comme vous me dites) ". Il en vient au titre, pour lequel la ccensure de Vichy n'a rien trouvé à redire : " cet ouvrage est tiré à 2.000 ex., qui seront tous souscrits ; par conséquent, pas de "scandale public", si scandale il y a ". Il sera toujours temps de choisir un autre titre pour le second tirage. Les essais de couverture sont en cours et Peyrefitte souhaiterait que Montherlant lui écrive une lettre d'introduction : " Évidemment, c'est vous seul que je voudrais, - je n'ose dire que j'espère ! " ; il lui demande cela " en dehors, je le répète, de toute amitié, de toute idée de service, d'obligation, de je ne sais quoi ! ". Il envisage de prendre un pseudonyme : " Ma mère, un peu émue de cette dissension sur le titre, me suggère cela, pour mettre d'accord tout le monde ". Il avait écarté cette hypothèse " comme un peu caponne ", et " si le livre est un vrai chef-d'oeuvre, je ne peux avoir que le désir d'en arborer la gloire " ; il serait heureux d'avoir l'avis de Montherlant à ce sujet : " Dans la Carrière (si j'y rentre !), le pseudonyme n'est pas glorieusement porté (quelque consul de bas étage,...) ; et d'autres ont estimé qu'ils ne se compromettaient pas à se faire reconnaître du talent ". Il donne des nouvelles de " la fugitive "Jacotte", dont on me félicite de m'être débarrassé ", et qu'il aurait pourtant bien envie de reprendre... Cliquez ici pour enchérir
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