GAMBETTA Léon (1838-1882)

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GAMBETTA Léon (1838-1882)
14 L.A.S. «L. Gambetta» ou «Léon Gambetta», Ems, Wiesbaden, Villeneuve (Vaud) août-octobre 1869, à son ami André LAVERTUJON ; 62 pages in-8. Très intéressante correspondance politique au journaliste républicain André LAVERTUJON (1827-1914), rédacteur en chef de La Gironde, et l'un des rédacteurs de la nouvelle Tribune française, politique et littéraire. [Il sera secrétaire général du gouvernement de la Défense nationale, et plus tard, sénateur.] [Ems vers le 10 août 1869]. «Plus que jamais, les temps sont propices ; mais ce n'est point le manifeste de FERRY que je n'ai pas lu qui peut m'être un argument. J'ai vu la réponse de NEFFTZER, elle me paraît trop allemande. Ferry n'a pu me procurer son article. J'ai lu une réponse qu'il a envoyé au Temps, depuis qu'il est ici. [...] il a tort d'écrire si souvent»... Il ne faut pas s'alarmer de l'incident judiciaire de Bordeaux... 12 août. Il se méfie de Lacroix et Rasetti, comme commanditaires. En résumé : «aucune confiance, se faire supplier, dire qu'on veut six cent mille francs au bas mot, les voir et les toucher, faire une charte inviolable et ne céder qu'à prix d'or»... [Wiesbaden 16 août]. À la suite d'une lettre du Dr FIEUZAL à Lavertujon, évoquant la santé de Gambetta, celui-ci assure qu'il va beaucoup mieux... Villeneuve 30 août. Il persiste à croire que l'élection de Lavertujon n'est pas aussi compromise qu'il le croit, face à ARAGO ; la conférence organisée à Saint-Denis doit être décisive, et Gambetta en indique précisément la teneur, concernant les obligations de l'État «une fois démocratiquement organisé», qui sera «social, initiateur et protecteur», et sans réaction excessive contre le despotisme du régime déchu ; il développe ses idées d'une éducation «absolument civile & laïque» par des instituteurs laïques et «étrangers au célibat», propose de lui fournir un tableau comparatif du budget de l'instruction depuis 1802, et recommande de conclure que cette réforme est liée à «la refonte même de l'organisation politique»... Et de passer en revue d'éventuels candidats à la présidence de la réunion : Henri Martin, Vacherot, Michelet, Pelletan, André Rousselle, Carnot, Jourdan, etc. « Mais Ferry jamais. - Il n'a pas assez d'action sur le populo»... Bonportsous- Montreux (Vaud) 5 septembre. Il conseille de multiplier les réunions, dont il explique tout l'intérêt ; il en a beaucoup usé, «surtout avec les électeurs de la nuance modérée», avec d'énormes résultats. Il croit à des élections partielles en novembre, et persiste à penser à une dissolution du Parlement : «cette persistance vient chez moi de l'attitude de Jérôme au Sénat» ; il demande ce qu'on en dit à Paris. «Quid des candidatures des anciens proscrits ?»... Il émet des doutes quant à d'éventuelles sources de financement de leur feuille politique... 9 septembre. Réflexions sur l'intérêt que porte M. Dub[ochet] à leur projet de journal, et commentaires sur des faits du jour : la rumeur d'une grave maladie de BONAPARTE, le discours de Jérôme et le programme du 19 janvier 1870. «C'est le manifeste de la régence et de la majorité du petit, c'est la future politique pour dans un an ou deux. Mais à cette époque, elle sera stérile»... Il en souligne le danger immédiat et préconise de «relever les propositions du prince, ses contradictions ses aveux surtout, ses inquiétudes, ses repentirs, et partir de là pour juger la famille Bonaparte actuelle [...]. Il se trouve là-dedans des mots précieux sur le sentiment qu'ont les Napoléons de leur chute imminente ; ne pouvant plus mâter la Révolution, ils voudraient l'épouser et l'exploiter»... Mercredi matin [septembre]. Ferry lui a donné les meilleures nouvelles de la conférence de Saint-Denis : «Bravo ! Continue, vigoureusement et nous enfoncerons le bêlant Arago»... [Septembre]. Réflexions sur le moyen de parer des polémiques électorales sur son jugement, et la candidature à Paris d'un provincial... Échos de conversations avec LAURIER, où il est question de Simon, Favre, Arago... 20 septembre. Il se félicite de ne pas s'être rendu au Congrès de Lausanne [de la Ligue internationale de la Paix et la Liberté, pour déterminer les bases d'une organisation fédérale de l'Europe]... 26 septembre. Il croit trop facilement aux nouvelles : «ces bruits de coup d'État sont périodiques, - ils se reproduiront fatalement à chaque crise grave du gouvernement actuel, c'est la trace de son origine que chacun retrouve à l'heure du danger. [...] Toujours est-il que ces alarmes, justes ou non, servent à diagnostiquer la situation. Il me semble clair qu'il n'y a pas plus de personnel pour l'insurrection légitime que pour le gouvernement qui devrait en sortir»... 1er octobre. Si Gambetta avait été sur les lieux, la proposition de KÉRATRY serait restée ce qu'elle était : «une provocation sans portée et une tentative suspecte»... Recommandations pour La Réforme ; il félicite Lavertujon de son article sur les bruits de coup d'État, mais conse
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