RENAN Ernest (1823-1892)

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RENAN Ernest (1823-1892)
MANUSCRIT AUTOGRAPHE, [La Méthode expérimentale en religion, 1879] ; 9 pages in-4, avec ratures et corrections. Manuscrit de travail de cette importante étude sur l’histoire des religions. Ce texte, qui présente de nombreuses ratures et corrections, a paru sans titre comme introduction à la 2e partie «Christianity» du volume III Religion de la publication anglaise The Hundred Greatest Men. Portraits of the one hundred greatest men of history (London, 1879) ; il a été recueilli, sous le titre La Méthode expérimentale en religion, en tête des Nouvelles Études d’histoire religieuse (Calmann Lévy, 1884).] Toutes les grandes religions du monde ont commencé en Asie. Encore récemment les sectes ont témoigné de leur vivacité (le babisme), et il serait possible d’y voir «de grands cyclones religieux, des espèces d’islam, substituant un nouveau Coran à celui de Mahomet» : «Un homme qui saurait assez bien l’arabe pour écrire en beau style un livre qui aurait la prétention de repréésentter la religion d’Adam, pourrait la voir adoptée des peuplades voisines de la Syrie. On ferait très facilement accepter à ces tribus, dont l’état n’a pas changé depuis 1200 ans, que Mahomet fut un grand homme pour avoir retrouvé la religion d’Abraham, excellente pour les descendants d’Abraham, mais que la religion d’Adam est bien supérieure, puisqu’elle s’applique à toute la postérité d’Adam, c’està- dire à l’humanité tout entière. Un feu d’artifice tiré sur la montagne de Safet et appuyé de quelques millions passerait facilement pour l’apparition du Messie»... Et de raconter une anecdote sur le Persan qui faillit fonder une religion avec la devise Liberté, Égalité, Fraternité... Il juxtapose l’aptitude des Asiatiques à créer des religions, à la torpeur des Européens, parle des religions dites païennes, de la mythologie indo-européenne, du druidisme celtique et du christianisme qui, si pur à ses origines, absorba les superstitions des races celtiques et italiotes et devint «un vrai paganisme»... Il compare les saints des chapelles normandes et bretonnes aux «innombrables dieux gaulois», aux fonctions semblables : c’est à croire que, «dans les couches profondes du peuple, la religion a en somme peu changé»...
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