MIRABEAU Honoré-Gabriel de Riquetti, comte de (1749-1791) le grand orateur des débuts de la Révolution

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MIRABEAU Honoré-Gabriel de Riquetti, comte de (1749-1791) le grand orateur des débuts de la Révolution
MANUSCRIT avec additions et corrections autographes, le 2e fragment signé «Le Cte de Mirabeau» et daté du 18 mai 1790 ; 15 pages in-4 (cotes d'inventaire notarial). Discours sur le droit de guerre et de paix, et projet de décret. Fragments des interventions de Mirabeau dans la discussion de la question constitutionnelle de savoir si la Nation doit déléguer au Roi l'exercice du droit de la paix et de la guerre. Un important fragment de 12 pages (sur 3 feuillets doubles, numérotés 2, 8 et la conclusion), signé et daté du 18 mai 1790, provient du brouillon de son discours prononcé le 20 mai 1790 à l'Assemblée Nationale, dicté à deux secrétaires différents, et fortement corrigé par Mirabeau ; trois pages sont le brouillon du projet de décret présenté le 22 mai, après un nouveau discours. Les textes ont été recueillis dans les Œuvres de Mirabeau. Les Discours (Fasquelle, 1921, p. 35-83). Dans son discours, Mirabeau a biffé des passages, et est intervenu pour modifier sa rédaction et insérer des ajouts parfois importants. Citons celui-ci : «Ne s'agit-il donc que d'une guerre défensive ; ou l'ennemi a commis des hostilités, voilà la guerre, ou sans qu'il y ait encore des hostilités, les préparatifs de l'ennemi en annoncent le dessein et déjà par cela seul la paix n'existe plus. La guerre est commencée. Il est un troisième cas ; c'est lorsqu'il faut décider si un droit constaté ou usurpé sera repris ou maintenu par la force des armes et je n'oublierai pas d'en parler. Mais jusque là je ne vois pas qu'il puisse être question pour le Corps Législatif de délibérer. Le moment viendra où les préparatifs de défense excédant les fonds ordinaires, lui seront dénoncés, et je ferai connoître quels sont alors ses droits»... La conclusion du discours est complète ; Mirabeau y ajoute notamment de sa main : «Et ensuite je propose de décréter comme articles constitutionnels 1° que l'exercice du droit de faire la paix ou la guerre sera délégué concurremment au pouvoir législatif et au pouvoir executif de la manière suivante»... Dans le projet de décret, dont manquent seulement les trois premiers articles (la fin du 4e a été biffée, et les autres articles (5° à 11°) renumérotés de 4° à 10°, Mirabeau est notamment intervenu pour supprimer le droit du Corps législatif de requérir le pouvoir exécutif de prendre les moyens de négocier la paix, et pour peaufiner la clause sur l'éventuelle improbation du corps législatif de la guerre, obligeant le pouvoir exécutif à la faire cesser, «les ministres demeurant responsables des délais»
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