STENDHAL Henri Beyle (1783-1842)

Lot 210
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STENDHAL Henri Beyle (1783-1842)
L.A.S. «F. Brenier», [14 mai 1814], à sa sœur Pauline PÉRIERLAGRANGE à La Tour du Pin (Isère) ; 3 pages in-8, adresse (petite déchirure par bris de cachet, papier fin avec légère ransparence de l'encre). Stendhal annonce à sa sœur la fin de ses rêves de carrière avec la Restauration, et son départ pour l'Italie. «Tu verras, ma chère Pauline, dans le journal d'aujourd'huy, the total fall of my hope. Ainsi, il faut finir. Je passerai à Lyon dans un mois, de là à Gênes et Rome. J'ai écrit officiellement au Bastard [son père] pour lui demander des terres rapp[ortan]t 2400F». Il voudrait donner une procuration générale au procureur Hélie. «Je vends mon mobilier et mon cabriolet. Le produit de cette vente me donne le voyage et quelques mois. Ensuite l'argent que payera Mr Gagnon. Le difficile est de faire entendre raison aux 37000F créanciers d'ici. Si tu peux pousse le bastard à être honnête homme une fois en sa vie. [...] Nous nous donnerons rendez-vous à Lyon vers la fin de juin. Mais où es-tu toujours au Plantier ? [...] Ne fais pas mistère de ma misère. La pitié fera tomber la haine fondée sur l'envie, et peut-être donnera un peu de vergogne au Bastard, qu'au reste j'espère bien ne plus revoir, ni Cularo [Grenoble] non plus». Et il signe, comme souvent, d'un pseudonyme de fantaisie : «F. Brenier». Correspondance générale, t. II, n° 987 (p. 542)
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