APOLLINAIRE Guillaume (1880-1918)

Lot 71
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APOLLINAIRE Guillaume (1880-1918)
L.A.S. «Guillaume Apollinaire», Nîmes 4 février 1915, [à son amie Louise FAURE-FAVIER] ; 2 pages in-4 à en-tête du Café Tortoni (petites fentes aux plis réparées, petite jaunissure). Sur son prochain départ à la guerre comme artilleur. Il aimerait qu'André [Billy] lui obtienne «commande d'un article de temps en temps ; ça me rendrait service. Je suis tellement fait à la vie de caserne qu'il me semble que j'ai toujours été soldat. Malgré le côté dur du métier, je suis toujours aussi gai, comme d'ailleurs tous mes camarades. Je crois, autant que je puisse savoir que dans 1 mois ½ je partirai au feu et qu'on ne nous fera pas traîner dès que serons à même de commander. Je n'avais jamais imaginé cette destinée. Moi maniant les mesures angulaires avec dextérité, c'est invraisemblable [...] d'après ce qu'a dit le commandant du dépôt, on me fera commander un tir dans une quinzaine, un tir de 8 obus de 90. Vous voyez que je n'en suis plus aux opérations simples du servant, je pointe comme un maître pointeur. Du moins pour le 75, car pour le 90 et le 120 je les connais moins, bien qu'on n'ait pas de munitions ici pour le 75. [...] Moi, je n'ai pas peur et pourtant la première fois que j'ai entendu le canon ça m'a fait impression désagréable, c'était le 90, il parait que le 75 est plus désagréable encore, mais comme canon il est bien agréable à manier, [...] Le 120 est profond et agréable. [...] La vie est donc encore assez agréable. L'embêtant c'est seller, bouchonner et apprendre le service intérieur»... Correspondance générale, t. 2, n° 725
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