BERLIOZ Hector (1803-1869)

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BERLIOZ Hector (1803-1869)
L.A.S. «Hector Berlioz», 11-12 mai 1865, à la Princesse Caroline de SAYN-WITTGENSTEIN ; 3 pages in-8 d'un bifeuillet. Magnifique lettre-dédicace de son opéra Les Troyens. 12 mai. Berlioz a envoyé [le 11 mai] à la «chère princesse», «sans la revoir assez, l'épître dédicatoire des Troyens». Il la prie de «remplacer la feuille que vous avez reçue» par la nouvelle version. 11 mai. «À la Princesse Caroline de Wittgenstein. Vous souvient-il, Madame, de l'apostrophe que vous m'avez adressée un jour à Weimar ? Je venais de parler de mon désir d'écrire une vaste composition lyrique sur le 2me et le 4me livre de l'Énéïde. J'ajoutai que je me garderais bien néanmoins de l'entreprendre, connaissant trop les chagrins qu'une œuvre pareille devait nécessairement me causer, en France, à notre époque, avec la bassesse de nos instincts littéraires et musicaux. Vous m'avez alors défendu d'avoir peur. Au nom de mon honneur d'artiste vous m'avez sommé d'exécuter ce projet, en me menaçant de me retirer votre estime si j'y manquais. J'ai écrit les Troyens. Sans vous et sans Virgile cette œuvre n'existerait pas. Vous avez parlé, en m'envoyant combattre, comme ces femmes de Sparte qui disaient à leurs fils en leur donnant un bouclier : “Reviens avec ou dessus.” Je suis revenu, saignant et affaibli, avec le bouclier. L'ouvrage a subi, comme moi, pendant la guerre, de cruelles blessures. J'ai eu la force de les panser. Il est guéri maintenant, le voilà tout entier. Il porte cette inscription votive : Divo Virgilio. Mais pouvait-il ne pas porter aussi votre nom ? Qu'il vive donc sous ce double patronage !»... Correspondance générale, t. VII, n° 3009
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