LORENZO BARTOLINI (VERNIO 1777/FLORENCE 1850) D'APRÈS FRANÇOIS -JOSEPH BOSIO (MONACO 1769-1845 PARIS)

Lot 188
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Estimation :
25000 - 30000 EUR
LORENZO BARTOLINI (VERNIO 1777/FLORENCE 1850) D'APRÈS FRANÇOIS -JOSEPH BOSIO (MONACO 1769-1845 PARIS)
Marie-Louise, Archiduchesse d'Autriche et Impératrice des Français (Vienne 1791/Parme 1847) Buste en marbre blanc ca. 1811 Signé au revers: “BARTOLINI DIREXIT DE BOSIO“ H. totale: 75 cm et H. du piédouche mouluré : 15,5 cm (Quelques tâches dans la chevelure et le drapé) OEUVRES EN RAPPORT - François-Joseph Bosio, Buste de l'Impératrice Marie-Louise, marbre, 1810, Château de Compiègne, inv. C38.1061. -Lorenzo Bartolini, Marie-Louise de Habsbourg-lorraine, 1810, buste en marbre, H. 76 cm, Collezione Banca Popolare di Vicenza/Galleria di Palazzo degli Alberti, Prato; - Lorenzo Bartolini, d'après François-Joseph Bosio, 1811, signé «Bartolini fecit de Bosio» au revers, Marie-Louise d'Autriche, buste en marbre, H. 76 cm, Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon, MV6586. LITTÉRATURE EN RAPPORT - Gérard Hubert, La Sculpture dans l'Italie Napoléonienne, Paris, 1964, p. 353 -Philippe Malgouyres, «La princesse et le sculpteur : Elisa Bonaparte et Lorenzo Bartolini», in Cahiers du château des Musées de Blois, n° 35, décembre 2004;/A Cura di Franca Falletti, Silvestra Bietoletti, Annarita Caputo, Lorenzo Bartolini, scultore del bello naturale, Giunti, Firenze Musei, 2011, p.210 L'union de Napoléon avec la jeune archi­duchesse autrichienne Marie-Louise de Habsbourg avait pour principale raison de pallier à l'absence d'héritier impérial qui avait eu raison du premier mariage de Napoléon avec Joséphine. La jeune femme réticente tout d'abord à cette union avec celui que la cour d'Autriche décrivait comme «l'ogre corse» se soumet ensuite à la raison d'État. Son arrivée en grande pompe à Compiègne le 27 mars 1810 est suivi du mariage civil et religieux le 1er et 2 avril. Le voeu de Napoléon est exaucé bientôt avec la naissance du Roi de Rome le 20 mars 1811. Lorsque la fille aînée de l'Empereur d'Autriche ar­rive à Compiègne en 1810, seuls Antonio Canova et François-Joseph Bosio, qui avait déjà réalisé le buste de Joséphine, sont autorisés à être reçus par l'Impératrice pour des séances de pose. Bosio est appelé à Compiègne à la demande de l'Empereur et sur les recommandations de Dominique Vivant-Denon pour réaliser les effigies officielles du nouveau couple impérial. Exposé au Salon de 1810, le buste est ensuite diffusé par un certain nombre de plâtres, dont l'un est envoyé à la soeur de Napoléon, Elisa, la Grande Duchesse de Toscane. Dotée d'un vif esprit d'entreprise, Elisa que l'on nomme la «Dame de Carrare» contribue à développer la production de ce célèbre site d'extraction de marbre en créant dès 1807 la «Banca Elisiana», manufacture ayant pour objectif de produire les bustes officiels de la famille impériale. Elle avait placé comme directeur de l'Académie de Carrare, l'un des sculpteurs favoris de la cour napoléonienne, le sculpteur italien Lorenzo Bartolini, arrivé en 1808. Ancien élève de Jacques Louis David, l'artiste s'était distingué par la réalisation en 1805 du colossal buste en Hermès de Napoléon (bronze, 155 cm, Paris, musée du Louvre, MR 3327). L'exécution de ses portraits princiers a contribué à le faire considérer comme l'héritier de Canova. Bien qu'il ait lui-même exécuté un buste de la jeune Impératrice (Galleria di Palazzo degli Alberti, Prato), il reprend ici fidèlement et avec talent le modèle de Bosio. La représentation minutieuse de la physionomie met en valeur la fraicheur de la jeune femme de 18 ans, tout en se pliant à l'idéalisation inhérente à l'exercice du portrait officiel célébrant le rang et le devoir de l'Impératrice, ici coiffée de son diadème et vêtue à l'antique, dans la veine purement néoclassique.
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