Albert Marquet (1875-1947)

Lot 13
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Albert Marquet (1875-1947)
Mustapha Supérieur, 1924 Huile sur toile marouflée sur carton, signée en bas à droite 32.5 x 40.5 cm 12 3/4 x 16 in. Un certificat rédigé par Marcelle Marquet en date du 13 janvier 1968 sera remis à l'acquéreur. PROVENANCE Galerie Druet (acquis auprès de l'artiste le 24 juin 1924) René Dreyfus, le 7 mars 1924 (acquis auprès du précédent) Galerie Druet, le 10 octobre 1930 Collection privée, Ile-de-France BIBLIOGRAPHIE Jean-Claude Martinet & Guy Wildenstein, Marquet, L'Afrique du Nord, Catalogue de l'oeuvre peint, Skira Seuil, Wildenstein Institute, Paris, 2001, n° I-88, p.132 ALBERT MARQUET Issu d’une famille modeste, Albert Marquet est un peintre français né en 1875 à Bordeaux. Il est attiré dès son plus jeune âge par le dessin, et entre à l’Ecole nationale des arts décoratifs de Paris à partir de 1892. C’est là qu’il rencontre Henri Matisse, qui le prend sous son aile et avec qui il se lie d’amitié. Peu de temps après, les deux artistes rentrent aux Beaux-arts de Paris et fréquentent alors l’atelier de Gustave Moreau. Ce dernier le pousse à fréquenter les musées afin d’apprendre à observer et copier les maîtres anciens. Dans cet établissement, il rencontra les artistes Charles Camoin et Henri Manguin qui restèrent ses compagnons tout au long de sa vie. Sa formation classique n’exclut pas un intérêt vif pour les Impressionnistes. Leur façon de représenter et d’étudier les paysages ou de traiter la lumière le fascine et l’inspire profondément. Toute sa carrière, l’étude de paysages reste son sujet de prédilection, cependant, il s’éloigne des techniques artistiques de ces derniers. Le Salon d’Automne de 1905 est un tournant dans sa carrière, il y expose avec le groupe d’artistes qui sera bientôt appelé les « fauves » dont Matisse est le chef de file. Artiste indépendant et créatif, il s’en éloigne peu à peu pour construire son propre style. Du fauvisme, il gardera les couleurs pures, les formes simplifiées, et la synthétisation de la composition. D’autres influences viennent également construire la singulière identité artistique du peintre, comme le japonisme, ou encore le symbolisme. Marquet est attaché à représenter l’essentiel, il recherche l’harmonie de l’équilibre parfait. Au cours de sa carrière, le peintre a effectué de nombreux voyages. Alger, Normandie, Norvège… autant de destinations qui ont formées l’œil de Marquet. Celui-ci s’attache à représenter les paysages qu’il a traversés. Son talent est définitivement reconnu. Il connaît un succès certain au cours de sa vie, et expose à plusieurs endroits en Europe et en dehors. L’artiste décède en 1947 à Paris. Mustapha Supérieur est caractéristique de l’œuvre de Marquet. Évoquant la douceur du climat méditerranéen en hiver, l’artiste couche sur la toile sa sensibilité particulière pour un pays dans lequel il choisit de passer ses hivers. Les larges aplats et la simplification des formes permettent d’apporter une quiétude caractéristique des œuvres de Marquet. La vue en plongée du village, qui est aujourd’hui un quartier d’Alger, offre un aperçu remarquable sur l’immensité de la baie et de la mer se confondant avec le ciel. L’héritage fauve se retrouve avec parcimonie dans une palette habilement contrastée. Les tonalités vertes viennent se juxtaposer avec la douceur des toits ocres. Cette vision de quiétude évoque les célèbres vers du poète Charles Baudelaire : « Là, tout n’est qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté ». « Là, tout n’est qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté »  Charles Baudelaire
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