PIERRE KLOSSOWSKI (1905-2001)

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PIERRE KLOSSOWSKI (1905-2001)
André Gide, 1955 Mine de plomb sur papier 100 x 71 cm 39 3/8 x 27 7/8 in. Cette oeuvre est répertoriée sur le site officiel de l'artiste : www.pierre-klossowski.fr PROVENANCE Oreste Del Buono, Milan Diverses provenancesCollection privée, Italie EXPOSITIONS 1955, 29 juin, Paris, Cour de Rohan, Pierre Klossowski 1968, 6 juillet-1er août, Genève, Aurora galerie d'art moderne, OEuvres de Pierre Klossowski et Roman Cieslewicz 1981, 20 juin-2 août, Bern, Kunsthalle, Pierre Klossowki, Simulacra, n° 7, repr. 1990, 3 octobre-2 décembre, Paris, Fondation National des Arts Graphiques et Plastiques ; 14 décembre-27 janvier 1991, Marseille, Musée Cantini ; 5 mars- 8 mai, Madrid, Centro de Arte Reina Sofia ; 10 juillet-12 septembre, Valence, IVAM, La Sala parpallo ; 7 octobre- 9 décembre, Bristol, Arnolfini Gallery, Pierre Klossowki / Rétrospective 1950-1990, in cat exp., repr. p. 63 & 204 2006, 20 septembre-19 novembre, Londres, Whitechapel Gallery ; 21 décembre-18 mars 2007, Cologne, Museum Lduwig ; 4 avril-4 juin 2007, Paris, Centre Pompidou, Pierre Klossowski, Tableaux vivants, in cat exp., cat 5, repr. BIBLIOGRAPHIE Jacques Henric, Pierre Klossowski, Adam Biro, Paris, 1989, repr. p.83 & p.139 Maurice Blanchot, Pierre Klossowki, La décadence du Nu, Black Dog Publishing Limited, Londres, 2002, repr. p. 43 Pierre Klossowski Artiste et auteur inclassable, Pierre Klossowski (1905-2001) a produit une oeuvre double entre littérature et dessin. Né à Paris en 1905 dans une famille d'artiste, ses deux parents peignent. Sa mère est une élève de Bonnard et son frère est le peintre Balthus. Klossowski dessine très tôt et grandit au contact des néo-impressionnistes. Il reçoit fréquemment les visites de Derain, Maurice Denis, ainsi que du collectionneur Ambroise Vollard. Il montre dès son enfance un intérêt particulier à la littérature, la philosophie, la théologie et à la psychanalyse. Son attention se porte sur les auteurs écorchés ou sujets à critique, sulfu­reux et controversés. Il écrit de nombreux essais sur Sade et étudie Nietzsche. Son intérêt pour un certain genre de littérature l'amènera en tant qu'artiste à s'affranchir des bonnes moeurs. C'est le poète Rilke qui recommande Pierre Klossowski à André Gide dont il deviendra l'assistant. André Gide, écrivain résolument moderne renonce bientôt à lui donner cette tâche. L'estimant «trop artiste» il l'inscrira en philosophie. Gide prend dans la vie de Klossowski une place de tuteur et ils auront longtemps une relation épistolaire. Après plusieurs parutions et apparitions controversées, il des­sine en 1950 ses premières compositions et portraits à la mine de plomb. Les figures sont alors immatérielles, déposées sur du papier jaunis tel de vieux grimoires. Klossowski leur donne progressivement une proportion à taille humaine, désirant que le regardeur soit de plain-pied avec ses sujets. L'effet voulu est un jeu de miroir, induisant un doute qui est fondamental pour l'artiste. On retrouve dans ses premiers dessins une grâce maniériste du fait de l'élongation des formes. C'est dans cette veine que s'inscrit le Portrait d'André Gide, où les mains sont allongées pour représenter la qualité d'écrivain du modèle. André Gide est ici en train d'annoter deux livres ouverts au premier plan : l'Énéide et les Bucoliques de Virgile. L'Énéide dont il fut le tra­ducteur en français, le suivra tout le long de sa carrière intellec­tuelle et sera un de ses livres de chevet jusqu'à sa mort. André Gide la plume en l'air, est interrompu dans son travail par un petit joueur de flûte placé derrière lui. La symbolique de cette scène reste un secret pour le grand public, mais une évidence pour les initiés, que ces deux personnages échangent dans un regard lourd de secrets et de sous-entendus. L'année 1956 marque sa première exposition qui a lieu cour de Rohan, à l'instigation de Bataille, Masson, et Giacometti. Le portrait de de Gide y sera exposé et André Breton dira qu'il est «plus vrai que nature !». À partir des années 1970, André Gide fréquente les philosophes Gilles Deleuze, Michel Foucault et Jacques Derrida. Il s’inscrit alors dans la pensée philosophique de son temps qu’on appellera rétrospectivement la French theory. Indifférent aux débats esthétiques prenant place en France dans les années 1960 et 1970 entre abstrait, figuratif et nouvel art informel, il engage une réflexion sur la notion de simulacre. « Où est la fiction où est le réel ? Qu’est-ce que la fiction, qu’est-ce que le réel ? Il y a osmose entre les deux. » — Pierre Klossowski lors de son entretien avec Rémy Zaugg, 1980-1981 Son activité de dessin s’enrichit alors qu’il remplace la mine de plomb par le crayon de couleur. Le coloris se fait en transparence, grâce à des rehauts qui conservent l’aspect immatériel de ses oeu
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