ANNE-LOUIS GIRODET-TRIOSON MONTARGIS, 1767 - 1824, PARIS

Lot 68
Aller au lot
Estimation :
20000 - 25000 EUR
ANNE-LOUIS GIRODET-TRIOSON MONTARGIS, 1767 - 1824, PARIS
Académie d' homme noir tenant un poignard préparatoire à La Révolte du Caire (1810, Versailles) Au verso, étude de jambes fragmentaires Crayon noir et craie blanche Vers 1809 - 1810 45 x 38,5 cm Academy of a black man preparatory for the Révolte du Caire (1810, Versailles) Verso: study for legs Charcoal heightened with white 17 3/4 x 15 3/16 in BIBLIOGRAPHIE Sidonie Lemeux-Fraitot, L'orientalisme, Paris, Citadelles & Mazenod, 1995, p. 123 [ill.]. Etude pour la Révolte du Caire (1810, Versailles), cette académie d'homme est une véritable démonstration de la maîtrise de l'anatomie par Girodet et dans le même temps, une tentative pour lui de s'essayer à un sujet orientaliste. Entré dans l'atelier de Jacques-Louis David (1748 - 1825) en 1785, le jeune artiste est originaire d'une famille de la petite noblesse orléanaise. Il reçoit une éducation classique et excelle en grec et en latin, qualités particulièrement pertinentes aux yeux de son maître. Grâce au soutien financier du Docteur Trioson, ami de la famille dont il adoptera le nom, il poursuit ses études artistiques. Admirateur absolu de David, un biographe du peintre rapporte qu'il préparait sa palette devant le Serment des Horaces (1784, Paris, musée du Louvre). Très vite au sein de l'atelier s'installe une atmosphère d'émulation, si ce n'est de rivalité entre François Gérard (1770/1837), Antoine-Jean Gros (1771 - 1835) et Girodet. Les deux premiers notamment, s'illustrent dans la représentation des grandes batailles napoléoniennes, insufflant les prémices du romantisme dans la peinture des premières années du XIXe siècle. Aussi, lorsque notre peintre reçoit en 1809 une commande pour la galerie de Diane au Palais des Tuileries, il voit là l'occasion d'associer son nom à l'imagerie de la grande légende napoléonienne, tout en mêlant l'exotisme à sa composition. Dans sa version finale, le tableau s'émancipe en partie de l'esthétique davidienne par sa composition plus spontanée, plus dynamique. Dans l'étude que nous proposons à la vente néanmoins, nul désordre, nulle cohue autour de cette académie qui se place dans l'héritage du maître néoclassique. Girodet s'attache à un rendu parfait de l'anatomie musculeuse de son modèle. Quoique posée, quoique figée, la figure n'en demeure pas moins expressive dans la puissance qu'elle dégage, le poignard à la main, laissant imaginer la brutalité de la scène qui lui donnera vie.
Mes ordres d'achat
Informations sur la vente
Conditions de vente
Retourner au catalogue