PICABIA Francis (1879-1953)

Lot 178
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PICABIA Francis (1879-1953)
MANUSCRIT autographe; 10 pages in-4 sur 9 feuillets, avec quelques ratures et corrections. Ensemble de poèmes, en vers libres ou en prose, et d'aphorismes. Mystère en dessin de lumière: «Serais-je assez insensé / pour ne pas comprendre / Tout ce qui est formulé / dans le ciel»... Fesses vénéneuses: «L'amour est presque à sec / un ruisseau clair coule / sur les toiles / C'est là que du matin au soir / les hommes nus viennent jouer / avec des petites filles qui rient». Chose ancienne qui nait à la vie: «La neige tombe sur mon coeur / pour aller diner avec sa robe blanche / chaque soir elle se costume le cerveau en blanc»... «Tu es mon opium / j'ai ton parfum au bout des doigts»... «Quand je pense, j'ai toujours tort / car le Sphinx s'entretient à mi-voix / avec moi / pour me dire / qu'il est atteint par la limité d'âge»... «La glace chanfrétte / dans son langage enchifréne: / demande à ton corps / pourquoi ma mystique / devient une odyssée / au contact des sens / de ma vie intérieure». Aphorismes: «Il faut avoir bien faim pour manger des miettes. Celui qui devient un grand homme n'est plus un homme. Il faut décapiter les femmes qui font perdre la tête»... Le dernier texte, en prose, est incomplet de la fin; il commence ainsi: «Je me dis que je suis rassasié des femmes, il m'est impossible maintenant de les digérer et pourtant j'ai l'estomac vide. Qui m'a poussé à avaler des femmes ? Peut-être le manque d'huitres»...
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