MALLARMÉ Stéphane (1842-1898)

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MALLARMÉ Stéphane (1842-1898)
L.A.S. «Stéphane Mallarmé», «Paris, 87 rue de Rome» 31 octobre 1878, à Léon HENNIQUE; 6 pages in-8. Bel éloge du premier roman de Léon Hennique, La Dévouée: héros modernes (Charpentier, 1878). Il a lu deux fois son beau roman. «Non que je doutasse de tout le talent qui de vos pages saute aux yeux ! Je vous savais homme capable de beaucoup. La sûreté seule de votre manière m'a quelque peu étonné. Conception à part, c'est là le roman d'un écrivain qui en a fait douze; et ce qu'il y a de maîtrise dans ce début me confond. Depuis la promenade aux Moulineaux, où l'air, le vrai, le respirable circule de façon si palpable, jusqu'à tous les autres morceaux du volume, il y a une aisance et une recherche, de l'intensité avec de la légèreté de touche, bref tout ce qui fait l'artiste hors ligne»... Il marque quelque réserve à l'égard du personnage de Geoffrin, mais «Michelle, en qui je ne vois pas un Héros moderne, car elle agit par inconscience et toute passive (puis l'héroïsme est, je crois, plutôt de souffletter le mal et d'envoyer un père scélérat à l'échafaud vengeur !) est, nonobstant, adorable. Tous les autres personnages sortent du livre, une fois fermé, marchent et rentrent dans l'existence, tant ils sont quelconques et vrais. Excepté la jambe de bois tricolore, qui n'est pas assez absolument caractéristique du poëte contemporain, votre lettre du père Hugo encore, qui me navre, pas un trait à effacer. Votre oeuvre se tient avec sa perfection de vision extérieure et sa vie indéniable»... Il aurait encore mille choses à lui dire, mais il est au moment de partir pour la campagne. Cependant «tout ce que vous avez tracé là est si net et demeure si bien présent à l'esprit, que je ne crains pas de rien avoir oublié, cet hiver, quand nous nous reverrons chez ZOLA»...
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