ÉCOLE GERMANIQUE, FIN DU XVIIE, DÉBUT DU XVIIIE SIÈCLE

Lot 82
Aller au lot
Estimation :
6000 - 8000 EUR
ÉCOLE GERMANIQUE, FIN DU XVIIE, DÉBUT DU XVIIIE SIÈCLE
Allégorie de la Vertu ? Statuette en ivoire 30,5 x 12,8 x 8,5 cm Socle en noyer, fentes, petits accidents, manques et restaurations. De grande dimension, sculptée dans la partie pleine d'une défense d'éléphant réservée à la taille des rondes-bosses mais laissant apercevoir au revers l'emplacement de la cavité pulpaire de l'ivoire, cette grande figure «baroque» vêtue à l'antique devait vraisemblablement faire partie d'un groupe plus important regroupant plusieurs statuettes allégoriques ou mythologiques de dieux et de déesses. En dépit du socle en noyer qui semble avoir été conçu pour elle et qui l'individualise, cette impression lacunaire rend difficilement lisible le sujet autant que l'auteur de cette très belle statuette, visiblement passé maître dans l'art difficile de manier l'ivoire. Par son classicisme - elle s'inspire d'une des Niobides - elle n'est pas sans faire penser à l'art de Mathias Rauchmiller (Radolfzell, 1645 - Passau, 1685), tandis que son expressivité et l'usage de plusieurs matériaux renvoie à l'art de Simon Troger (Tyrol, 1683 - Munich, 1768). L'admirable «soleil» ou figure grotesque ornant son haut d'armure et la pique qu'elle tient dans la main sont les attributs de l'allégorie de la Vertu dans l'Iconologie de Cesare Ripa, mais l'attitude mouvementée de notre allégorie qui semble se tourner vers le personnage principal rend fragile cette hypothèse. Le revers, inachevé pour des raisons techniques évidentes, a peutêtre été complété par l'adjonction d'une pièce (aujourd'hui manquante) si l'on en juge par la présence d'un tenon de fixation au dos. EXPERT: Albéric Froissart 06 80 26 86 38 albe.froissart@gmail.com
Mes ordres d'achat
Informations sur la vente
Conditions de vente
Retourner au catalogue