Belle paire de fauteuils à dossier plat,... - Lot 80 - Aguttes

Lot 80
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Estimation :
4000 - 6000 EUR
Belle paire de fauteuils à dossier plat,... - Lot 80 - Aguttes
Belle paire de fauteuils à dossier plat, à chapeau, en bois très finement sculpté et doré, à décor d'encadrement de perles, de palmettes et de grattoirs. Sur les côtés des grenades. Supports d'accotoir en léger retrait, à frise de perles et feuilles d'acanthe. Assises en écusson. Dés à rosaces. Pieds fuselés à cannelures rudentées. Trace d'estampille, probablement DUPAIN et monogrammé: VF Epoque Louis XVI (très légers éclats) Garniture de soie vieux rose à bandes alternées à guirlandes de fleurs H: 92 - L: 60 - P: 62 cm Ce meuble porte l'estampille de Jean- François Oeben qui décède en 1763 ; il semble dans un premier temps étonnant qu'à cette date l'ébéniste ait réalisé un meuble à la composition si avant-gardiste qui marque ainsi une étape décisive dans l'évolution de l'ébénisterie parisienne de la seconde moitié du XVIIIe siècle et qui sera déclinée par la suite par de nombreux ébénistes talentueux: Leleu, Garnier, Riesener... Pour lever l'incertitude, il faut se reporter comme souvent aux descriptions tirées de l'inventaire après décès d'Oeben dressé après sa mort, relevons-en particulièrement une: « un bas d'armoire de bois d'acajou, de 4 pieds de long sur 19 pouces de large, fermant à deux vanteaux et une tablette dans le milieu, garny de son dessus de marbre de brèche d'Alep, et orné de deux rosettes dorées d'or moulu, prisé 180 livres », preuve indiscutable que ce type de meubles d'entre-deux faisait partie du répertoire de cet artisan d'exception. Son décor de bronze doré démontre également le côté précurseur ddd'Oeben: plaques de pied, anneaux, tablier et rosettes sont dans le plus pur style néoclassique qui sera en vigueur dans les trois décennies suivantes. Ce même esprit néoclassique, alliant puissance et élégance, se retrouve sur quelques autres rares meubles de l'ébéniste, mentionnons notamment une paire de consoles illustrée dans le catalogue de la galerie Didier Aaron, 2006, n°40; ainsi que sur une console exposée au musée des Arts décoratifs en 195
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