MORAND Paul (1888-1976).

Lot 97
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MORAND Paul (1888-1976).
MANUSCRIT autographe signé « Paul Morand », Lewis et Irène, 1922, illustré de dessins originaux de Marie LAURENCIN ; cahier in-4 (27 x 21 cm) à couverture cartonnée bleue et dos toilé noir de 52 feuillets détachables (les ff. 40-48 et 51 vierges), dont 35 pages autographes de Morand et 13 avec dessins de Laurencin ; sous chemise-étui de papier gaufré de gris bleu, dos percaline bleue avec titre. Brouillon du premier roman de Paul Morand, illustré de dessins de Marie Laurencin. Lewis et Irène, commencé en 1922, fut achevé l'année suivante à Athènes ; publié dans la Revue de Paris les 1er et 15 décembre 1923 et le 1er janvier 1924, il paraît chez Bernard Grasset en janvier 1924. C'est le premier roman de son auteur, qui n'avait publié auparavant que trois recueils de nouvelles. Cette publication marque également son départ des éditions Gallimard pour les éditions Grasset (ce qu'illustre un amusant dessin). Le personnage d'Irène Apostolatos est en partie inspiré par la princesse Hélène Soutzo, fille et sœur de banquiers grecs, que Morand épousera en 1927. Ce roman, qui restitue avec bonheur les « Années folles », remportera un grand succès ; il met en scène la rivalité amoureuse d'un riche banquier, homme pressé, et d'une femme d'affaires moderne, leur mariage puis leur séparation ; Morand a écrit que Lewis et Irène aurait pu se nommer « les Jeux de l'amour et de l'argent ». Sur la couverture du cahier, Morand a inscrit : « Premier brouillon de Lewis et Irène commencé en 1922 sur ce cahier prêté par Marie Laurencin. Paul Morand ». Plus tard, il ajoute : « Ce début a été écrit le soir, 19 rue de Penthièvre, dans l'appartement de Marie L., qui devint le mien l'année suivante. P.M. ». Au revers de la couverture, quelques notes sont écrites principalement par Marie Laurencin (dont l'adresse de Robert de Rothschild). Au fil du cahier, on relève 13 dessins originaux ou croquis de Marie LAURENCIN : - portrait de jeune en buste (f. 2, pleine page, mine de plomb, crayons noir et de couleur ; peut-être le portrait d'Irène Apostolatos, l'héroïne du roman) ; - sirène empanachée (f. 3, pleine page, mine de plomb et crayons de couleur) ; - deux bouquets de roses et de tulipes (f. 6, pleine page, mine de plomb et crayons de couleur) ; - jeune femme lisant une lettre, et esquisse de tête auréolée (f. 7, pleine page, mine de plomb) ; - deux chiens se poursuivant (f. 8, tiers supérieur de la page, texte de Morand en dessous, esquisse à la mine de plomb) ; - buste de jeune fille encapuchonnée (f. 9, mi-page supérieure, texte de Morand en dessous, mine de plomb et crayons de couleur) ; - jeune femme à mi-corps, les mains derrière la nuque (f. 10, pleine page, mine de plomb et crayons de couleur, annoté : « Tulle / Jour échelle) ; - jeune femme allongée sur un fauteuil, mains derrière la nuque (f. 11, pleine page, esquisse mine de plomb) ; - jeune femme à mi-corps, de face, et esquisse de tête (f. 12, à mi-page, perpendiculairement au texte écrit, mine de plomb et crayons de couleur) ; - deux jeunes filles en buste (f. 13, à mi-page, esquiise à la mine de plomb) ; - esquisse hachurée (f. 49v°, mine de plomb) ; - chien couché et femme allongée, bras tendu (f. 50v°, esquisse mine de plomb) ; - cinq jeunes femmes en tenue de bal, dont une masquée (f. 52v°, pleine page, avec 10 lignes de Morand, mine de plomb). Ce manuscrit offre la première esquisse de ce qui deviendra le roman Lewis et Irène. Morand a rédigé son manuscrit au crayon, au recto des feuillets, laissant intacts les feuillets portant un dessin à pleine page de Laurencin, mais écrivant quelquefois sous les dessins ou esquisses occupant le haut de la page. Il est tracé d'une écriture cursive, sans marge, avec quantité de ratures, corrections et additions (parfois notées sur la page en regard). Les pages sont inégalement remplies, souvent entièrement, mais parfois avec de grands blancs, ou avec seulement quelques lignes ; Morand a paginé son manuscrit jusqu’à la page 24 (f. 30). Le roman est déjà divisé en trois parties, avec deux « Deuxième partie » (I p. 1-12, II p. 13-22 et p. 23-f. 35, III f. 36-38), qui ne correspondent pas, sauf le début, avec le découpage final ; la troisième partie est abandonnée après deux lignes du chapitre II. Le héros s’appelle d’abord Damien : le nom de Lewis n’apparaît qu’à la page 23 ; son secrétaire-confident (Martial dans le roman) se nomme Élie. Les trois premiers chapitres correspondent au roman, dans une première rédaction présentant d’importantes variantes. Citons le début : « Les journaux du matin annonçaient un temps couvert, avec averses locales, suivies d’une dépression atlantique. Pour les contredire la matinée présenta un ciel de Sèvres, intact vers lequel montèrent les haleines et l’encens des tapis battus. / – 15 fit D. / C’était le 1er enterrement d’oct
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