VICTOR VASARELY (1906 - 1997)

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VICTOR VASARELY (1906 - 1997)
Forgau, 1980 Acrylique sur panneau, signée en bas à gauche, contresignée, titrée et datée au dos, porte le numéro d'archive N° 3.107 72 x 72 cm 28 11/32 x 28 11/32 in. Nous remercions Monsieur Pierre Vasarely de nous avoir aimablement confirmé l'authenticité de cette oeuvre. Victor Vasarely Né en 1906 en Hongrie, Victor Vasarely commence de brèves études de médecine puis entre en 1929 au Muhëly à Buda­pest, une école fonctionnant sur le même modèle que le Bau­haus. On y transmet la volonté de déhiérarchiser les pratiques artistiques - les beaux-arts et les arts appliqués sont mis au même niveau - et d'oeuvrer pour une diffusion sociale large : l'art doit être mis au service de la société et de ses activités. Pour échapper à un pouvoir politique autoritaire, Vasarely s'ex­patrie à Paris dès 1930 où il devient graphiste pour l'agence de publicité Havas, mettant ainsi à profit l'enseignement de Muhëly. Avec la publicité, il éprouve le plaisir de tout moder­niste d'une création au contact du réel, mais il apprend éga­lement à assigner un effet à une cause. Délaissant le design graphique pour se consacrer à la peinture après la Seconde Guerre mondiale, Vasarely prône toujours une révolution dans la pratique artistique et son fonctionnement social. Son intérêt se porte sur le multiple et il vise une diffusion démocratique de l'art. On y retrouve la diffusion de masse encouragée par les modernistes : le Bauhaus, De Stijl et l'Union des artistes modernes (UAM). En 1955, il publie le Manifeste Jaune, qui définit l'art cinétique dont il est un des fondateurs. L'art n'est plus défini par un sujet, ni même pas une composition ou une technique, mais bien par son appréhension par l'oeil. En 1965, l'exposition «The Responsive Eye», organisée par le MoMA à New-York, permet de mesurer la transgression que représentaient les oeuvres de l'op-art et notamment celles de Vasarely. Cette exposition est accueillie comme une consé­cration de l'art optique, le bon accueil du public est retentis­sant mais la critique demeure mitigée. Une querelle artistique naît, où Vasarely est taxé d'illusionniste et d'initiateur d'un art fondé sur des expériences en laboratoire. C'était sans compter sur l'immense postérité de ce mouvement, qui trouve encore aujourd'hui bien des échos, par exemple dans l'art numérique. L’œuvre que nous proposons, intitulée Forgau et réalisée en 1980 par Vasarely, montre au spectateur la répétition des couleurs et des formes, thèmes chers à l’artiste. Le spectateur prend ainsi conscience de sa propre capacité à voir et aussi des biais et flottements de sa propre vision. Dans Forgau, le rond et le carré se côtoient, et une profondeur est créée au centre de la toile par la déformation des carrés. La circularité invoque une centralité mais aussi un mouvement hypnotique d’éternel recommencement. L’ubiquité des points de vue, idée au centre des recherches de Vasarely se synthétise donc parfaitement dans cette œuvre. 
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