CENDRARS Blaise (1887-1961)

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CENDRARS Blaise (1887-1961)
17 L.A.S. «Blaise Cendrars», [1918], à Claude AUTANT-LARA ; 20 pages in-4 ou in-8, 3 à en-tête des Éditions de la Sirène, une adresse (petites fentes à qqs lettres). Belle correspondance au sujet de la revue littéraire et artistique Aujourd'hui que veut fonder le jeune Claude Autant-Lara. «DUFY et LÉGER sont des peintres, le premier un illustrateur, le deuxième de la famille de La Fresnaye. Ce sont des gens de talent. [...] Vous pouvez compter sur moi. Vous savez que je ne collabore à aucune revue depuis 1914 ! Si je vous donne tout mon appui, c'est que je vous sais jeune et plein d'enthousiasme. En avant ! donc»... Il va lui envoyer des poèmes et lui donne les adresses de Roger de LA FRESNAYE, Fernand LÉGER et Raoul DUFY ; «KISLING m'écrit qu'il accepte de collaborer. STRAWINSKY va vous écrire. Je crois qu'avec cette belle équipe vous allez battre tous les records de beauté moderne». Il propose ensuite «soit de vous «faire un article sur le mouvement littéraire en Allemagne durant la Guerre ; soit de vous traduire un très beau poème intitulé das Himmlische Licht, la lumière céleste. Il ne s'agit donc nullement de faire l'apologie de l'art allemand, qui n'existe pas et n'a jamais existé à mes yeux» ; il est de l'avis de Bakst : «Les allemands n'ont jamais eu d'art mais ils ont eu des poètes et le poème que je vous propos de traduire est de la lignée Tieck-Novalis»... Il discute du titre à donner à la revue : «Aujourd'hui est meilleur. Il faut maintenant le maintenir (main-tenir) à la page»... BERNOUARD peut trouver du papier. Jules ROMAINS a quitté Nice : «Mais il y a encore un ancien collaborateur des Soirées de Paris auquel nous n'avons pas songé - ROCH GREY - qui a parfois un joli talent»... Il envoie «un article sur les musiciens russes. Quoique imprimé, il est inédit, n'ayant jamais paru nulle part» ; il veut corriger personnellement les épreuves... Il évoque un incident avec COCTEAU : «Ce que vous me dites de Cocteau et des autres ne m'étonne pas. Ils font ça juste au moment où j'ai refusé de participer à une matinée Art et Liberté. Ils sont sans caractère»... Il s'étonne du bruit que fait cet indicent : «Jean - je n'y comprends rien. SATIE pas plus excusable. Je suis plus pauvre que lui. Attendez Mr Strawinsky là aussi - il doit y avoir du mic-mac»... Cendrars s'énerve : «Plaisante ou déplaisante ma dernière proposition méritait une réponse, jeune homme»... Le 2 décembre 1918, il dit sa déception : «mon intention était dernièrement de ne rien vous donner. Vous n'avez pas tenu ce que j'espérais de vous», mais il cède à quelques amis : «Vous pouvez donc réimprimer dans votre premier numéro ma prose Profond Aujourd'hui. Je vous donne une chose déjà parue parce que vous établissez un album de valeurs déjà connues et que vous n'apportez pas dans votre collaboration quelque chose de vraiment nouveau comme vous me l'aviez laissé entrevoir. Si Prof. Aujourd'hui ne vous convient pas, je n'ai rien d'autre pour vous»»
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