Jean SOUVERBIE (1891-1981)

Lot 30
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Estimation :
40000 - 60000 EUR
Jean SOUVERBIE (1891-1981)
Ariane endormie, 1964 沉睡的阿丽亚娜,1964 油画,右下角落款,背面落款、标题和日期 Ariane ngủ, 1964 Dầu trên lụa, ký ở dưới, phía bên phải, ký chứng nhận, ghi tiêu đề và ngày trên sống tranh Huile sur toile, signée en bas à droite, contresignée, titrée et datée au dos 73 x 99.5 cm PROVENANCE Vente Blache, Versailles, 1980-1982 Collection privée Issu de l’aristocratie bourgeoise, sa constitution fragile lui vaut de ne jamais fréquenter l’école et de recevoir des leçons à la maison de son père et ses soeurs, puis d’une préceptrice. Pendant cette enfance solitaire et sédentaire, il se nourrit de livres, de théâtre et de peinture dont il se passionne jusqu’à la fin de sa vie. Encouragé dans ce sens par son père, intelligent et cultivé, il se voit offrir dès dix ans une boite de couleurs, un chevalet et des toiles. Si les sciences exactes ne le fascinent guère, sa gargantuesque culture livresque lui permet de puiser sans relâche dans des références philosophiques, poétiques et littéraires qui ont formé son regard sensible et profond sur le monde qui l’entoure. En 1908, Maurice Denis le remarque pour la réalisation de son autoportrait alors qu’il n’a que dix-sept ans et le fait entrer à l’Académie Ranson, haut-lieu de l’enseignement de la peinture des Nabis. Le jeune artiste, loin de se cantonner à un art de la couleur exclusivement, voue aux artistes du Grand Siècle une admiration sans bornes, à Poussin tout particulièrement. Il lui emprunte une forme de linéarité ordonnée et une certaine harmonie dans la construction de ses compositions. Grâce à une opération qui le libère de sa maladie, Souverbie se livre à une prodigieuse activité et ne cesse plus d’exposer, que ce soit au Salon d’Automne ou à la Biennale de Venise en 1938. La même année, il se consacre à la peinture monumentale. C’est le début d’une collaboration amicale avec Jacques Rouché, directeur de l’Opéra de Paris pour lequel il réalise les décors d’Arianne (Massenet), Salambô (Reyer), Aida (Verdi)… Il produit également des panneaux décoratifs pour des paquebots, ou pour les pavillons français des expositions universelles de Bruxelles et New York. A la mort de Maurice Denis, il lui succède en tant que professeur aux Ateliers d’Art Sacré avant de devenir professeur, puis professeur émérite à l’Ecole Nationale Supérieur des Beaux-Arts de Paris. Les expositions personnelles se succèdent, à Paris ou à Lyon, mais c’est surtout la grande rétrospective organisée en son honneur à la galerie Bernheim Jeune en 1976 qui couronne sa carrière. Souverbie est de ces honnêtes hommes dont la philosophie sobre ainsi que sa solide culture personnelle l’obligent à se considérer comme un artiste heureux et comblé. Parfaitement intégré à la société artistique de son temps, l’ami de Picasso n’a pourtant pas manqué d’en voir les travers. Son oeuvre est exposée en France mais aussi en Allemagne, aux Etats-Unis ou encore en Angleterre. Parmi ses élèves les plus prestigieux figurent, Pierrette Bloche, Georges Visconti ou encore Philippe Lejeune. INSTITUT DE FRANCE ACADEMIE DES BEAUX-ARTS NOTICE SUR LA VIE ET TRAVAUX DE M. Jean SOUVERBIE (1891-1981) par M. Arnaud d'HAUTERIVES lue à l'occasion de son installation comme membre de la Section Peinture séance du mercredi 30 octobre 1985. Que représente pour vous la peinture? A cette question qui lui fut posée, Jean Souverbie, alors âgé de 85 ans répondit: «Le plus beau métier du monde et si je devais recommencer, avec ma femme et mes cinq enfants, je recommencerais.» Avant d'évoquer la vie et l'oeuvre de Jean Souverbie, j'ai plaisir à citer ces lignes, si passionnées, si tendres, dans lesquelles le peintre et l'homme nous sont révélés dans leur admirable unité. «Vivre - c'est avoir foi, dit Alphonse de Chateaubriant. Est vivant celui qui pratique l'absence totale de doute, comme la plante, comme l'animal.» C'est une longue vie sincère que celle de Jean Souverbie à qui ne manqua ni cette foi monumentale et
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