PIERRE-JOSEPH-CÉLESTIN FRANCOIS

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PIERRE-JOSEPH-CÉLESTIN FRANCOIS
Allégorie de la bataille de Grand Port en août 1810 Huile sur toile 59 x 49 cm Pierre-Joseph-Célestin François est un peintre belge, entré à l'âge de 11 ans dans l'atelier du peintre Pierre Balthasar de Blocq (actif entre 1754 et 1795) avant d'intégrer l'Aca­démie royale des Beaux-Arts d'Anvers. Originaire de Wallonie, il grandit dans une région alors dominée par le Saint-Empire romain germanique dont les référentiels artistiques le marqueront. Au cours de sa formation puis de sa carrière, il séjourne par deux fois en Italie, entre 1778 et 1781 puis entre 1789 et 1792. C'est là sans doute qu'il découvre le néoclassicisme d'Anton Raphaël Mengs (1728/1779), connu alors comme l'un des plus grands peintres d'Europe. Dans la suite des théories de Johann Joachim Winckelmann (1717-1768), le peintre originaire de Bohême prône un retour au bel antique, à la manière simple, noble, ainsi qu'à l'observation des dessins de Raphaël (1483-1520). La peinture de François exprime ces références : l'artiste a vu l'antique, il s'en inspire dans les anatomies de ses personnages; il a par ailleurs regardé Raphaël et les maîtres italiens du XVIe siècle dont il retient la théâtralité des poses, un puissant mouvement ascensionnel, l'emploi de couleurs précieuses, vives, variées. Ces éléments, nous les retrouvons dans une autre composition du peintre, l'Allégorie du Concordat (fig.1; 1802, Malmaison, châteaux de Malmaison et Bois-Préau). Après la Révolution française en 1789, on observe un regain du discours allégorique pour célébrer les gloires du peuple souverain dans un premier temps, puis plus ponctuellement, du pouvoir en place. Ici, la bataille de Grand Port est identifiable par la présence du drapeau anglais s'échouant en bas de composition contre les récifs et le navire démâté à gauche dans l'arrière-plan. Affrontement naval entre la France de Napoléon Ier et l'Angleterre de George III, cette allégorie com­mémore la seule et unique victoire en mer de l'Empire sur la tant redoutée flotte britannique. En ce mois d'août 1810, l'affrontement oppose au large de l'Ile Maurice (Isle de France), les frégates françaises la Bellone et la Minerve ainsi que trois autres navires menés par le capitaine Guy-Victor Duperré (1775-1846) aux quatre frégates britan­niques, le HMS Sirius, le HMS Iphigenia, le HMS Magicienne et le HMS Nereide menées par le capitaine Nesbit Willoughby (1777- 849). Après avoir repris le 13 août l'Ile de la Réunion (Isle Bonaparte), les Britanniques s'attaquent à l'Ile de la Passe, ayant à dessein de progressivement conquérir l'entièreté de cette zone du Pacifique, dominée par l'Empire français. Victorieux le 20 août, les Français capturent les derniers survivants anglais. Seule victoire militaire navale à figurer sur l'Arc de Triomphe, la propagande impériale ne retient pas la perte de l'Isle de France quatre mois plus tard, terri­toire dominé par les Britanniques jusqu'en 1968.
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