La revue
ASIAN WEEKS CHEZ AGUTTES DU 16 FÉVRIER AU 9 MARS 2023



Tiếng Việt
通稿
English






Précurseur européen sur le marché des artistes venus d’Asie, découvreurs de peintures, de laques ou d’objets asiatiques oubliés et rares, intransigeants dans leur expertise, les spécialistes Aguttes dédiés à l'Extrême-Orient organisent du jeudi 16 février au 9 mars 2023 leur prochain temps fort intitulé Asian Weeks.




Lot 6
Lê Phổ (1907-2001)

Méditation, circa 1940
Encre et couleurs sur soie
27,7 x 24,2 cm
PROVENANCE
1942-1944, Alger, galerie d’art Pasteur, Exposition Mai Thu, Le Pho, Vu Cao Dam, Peintures indo-chinoises
Collection privée, Alger (acquis auprès du précédent)
Collection privée, Sud-Est de la France (par descendance du précédent à la fin du XXe siècle)


 
Parce qu’ils aiment remarquer le caractère insolite d’un bien, révéler son histoire, mettre en lumière sa particularité ; pour le plaisir de multiplier ces découvertes ; parce que celles-ci sont étonnantes et toutes différentes et aussi parce que les œuvres passent, grâce aux ventes publiques, d’une collection privée à une autre, les experts d’Aguttes ont eu l’idée de proposer tous ces biens au plus grand nombre de manière très privilégiée par un temps fort trimestriel intitulé Asian Weeks.
Découvrir seul ou prendre un rendez-vous pour être guidé par l’expert, regarder une porcelaine, prendre en main un bronze, examiner une peinture sur soie, remarquer un cachet, vérifier l’état de conservation, discuter de l’histoire de l’objet, s’imaginer bientôt propriétaire, se laisser prendre au jeu, lever la main...
Tout cela est dorénavant possible chaque trimestre chez Aguttes à l’occasion des Asian Weeks. Une équipe de 9 personnes est au service du public, dédiée à faire de ces moments des expériences toujours plus artistiques et émotionnelles. Profitez-en !
Les Asian Weeks sont ouvertes. Elles seront l’occasion de temps d’expositions, de rencontres et de ventes. À noter, la date du lundi 6 mars 2023 pour la 37e vacation Peintres d’Asie, œuvres majeures, et celle du jeudi 9 mars 2023 pour les Arts d’Asie, qui mettra à l’honneur le Vietnam, la Chine ou encore le Japon.


« Notre histoire est intimement liée à celle de l’Asie. Depuis plus de 10 ans, Aguttes met à l’honneur ses artistes avec passion et exigence, intransigeant dans son expertise. Les œuvres qui nous sont confiées (des peintures, laques ou objets asiatiques oubliés et rares), les artistes et artisans qui les ont conçues, leurs collectionneurs historiques, les futurs acquéreurs…. tous méritent ce coup de projecteur éphémère. Je suis ravie de ce nouveau concept, les Asian Weeks, que nous avons pensé afin de partager notre quotidien riche en frissons, en émotion et en art. Nous nous adressons à tous les curieux, sans exigence d'âge ou diplômes, mais…le goût du beau, un attrait certain pour l'histoire, une volonté d'intervenir à un moment dans la vie des objets... »
Charlotte Aguttes-Reynier, expert




Peintres d’Asie, Œuvres majeures [37]
Le lundi 6 mars 2023


Seule maison au monde aussi spécialisée sur le marché des peintres ayant reçu au début du XXe siècle ce double enseignement asiatique et occidental, Aguttes contribue une fois encore à la mise en lumière des artistes de l’école des Beaux-Arts de l’Indochine. Ce 37e opus de Peintres d’Asie, Œuvres majeures mettra à l’honneur les premières promotions formées à Hanoï par Inguimberty, Jonchère, Alix Aymé, sous la direction de Victor Tardieu, tels Lê Phổ, Lương Xuân Nhị, Vũ Cao Đàm, Mai Trung Thứ…

Le 6 mars 2023, les amateurs pourront notamment s’emparer de deux compositions de Lê Phổ et de Mai Trung Thứ. Toutes deux datent des années 1940 et furent exposées à la Galerie d’Art Pasteur à Alger. Elles témoignent du talent de ces deux maîtres issus de la première promotion de l’école des Beaux-Arts de l’Indochine. Cette vente aux enchères dresse également un panorama des périodes et des artistes au travers des différents médiums utilisés telles la peinture sur soie et la laque.
Autre clou de la vente, une œuvre sur papier de Sanyu viendra rappeler le talent des artistes chinois du début du XXe siècle.




École des Beaux-Arts de l’Indochine

Lê Phổ et Mai Trung Thứ à l’apogée de leur talent
Issu de la première promotion de l’École des Beaux-Arts de l’Indochine, Lê Phổ mêle à la perfection, de par sa formation, les traditions artistiques orientales et occidentales. Installé définitivement en France depuis quelques années, l’artiste vietnamien réalise vers 1940 cette composition, s’intitulant Méditation. Ces années illustrent à la perfection son style pictural, et comme en témoigne cette encre et couleurs sur soie, l’artiste saisit toute l’essence de la culture occidentale qu’il parvient savamment à intégrer aux traditions de l’Extrême-Orient. Riche de cet apprentissage biculturel, Lê Phổ rend comme peu d’autres la douceur si particulière des jeunes femmes vietnamiennes. Au travers d’une technique maîtrisée et des influences empreintes aux Primitifs italiens, aux Impressionnistes et à la Renaissance, l’artiste offre ici une composition où son talent se révèle à son apogée. Tout dans cette composition invite à la contemplation : des montagnes tonkinoises campent le décor, et l’œil du spectateur s’y perd tout en s’attardant sur la délicatesse des roses. On contemple et admire la sérénité de cette jeune femme, qui adopte une attitude empreinte de retenue et de pudeur orientale. Avec ses mains croisées à la manière de Mona Lisa, elle témoigne de l’influence de la Renaissance italienne dans le travail de l’artiste, à cette période. De la protagoniste émane une élégance, qui n’est pas sans rappeler également la finesse des portraits de la Renaissance. On souligne l’ovale délicat de son visage légèrement incliné et le regard baissé soulignant sa pudeur. La composition du décor s’avère également similaire de ceux produits, au cours de cette période incontournable de l’histoire de l’art.

Issu de la même promotion à l’Ecole des Beaux-Arts de l’Indochine, Mai Trung Thứ nous a laissé notamment Mère et enfant dormant, une œuvre caractéristique de son style durant l’année 1944. Réalisée pour la deuxième exposition de l’artiste à Alger à la Galerie Pasteur, cette œuvre provient de la collection Guiauchain, célèbre dynastie d’architectes algérois. Pierre Auguste Guiauchain, premier de la lignée fut également le premier architecte français en poste à Alger en 1930. Georges Guiauchain et son fils Jacques avaient, quant à eux, construit notamment l’Hôtel Saint-Georges et sont réputés pour avoir œuvré au sein de la villa Gia Long, qui était toute proche. Ils entretenaient avec la famille impériale des liens d’amitié sincères et en ont conservé plusieurs objets ou meubles asiatiques. Construite en 1906 dans un style néo-mauresque à El Biar près d’Alger, la villa Gia Long, lieu de résidence du Prince d’Annam, témoigne de la destinée impériale du propriétaire des lieux, connu sous le nom d’Empereur Hàm Nghi. Prisonnier politique, celui-ci mena au début du XXe siècle une longue vie d’exil à Alger. La présence de cette soie dans la collection Guiauchain atteste des liens forts entretenus entre ces derniers et la famille d’Annam. En effet, la princesse d’Annam serait à l’origine de la présence de cette magnifique soie dans la collection Guiauchain. Collection dans laquelle l’œuvre a été conservée jusqu’à aujourd’hui !





Lot 8
Mai Trung Thứ (1906-1980)

Mère et enfant dormant, 1944
Encre et couleurs sur soie, signée et datée en bas à droite, titrée au dos
54,6 x 45,2 cm
PROVENANCE
Galerie d’art Pasteur, Alger-Oran, Algérie
Collection présumée de la princesse d’Annam, épouse de l’empereur Hàm Nghi (1871-1944), Villa Gia Long, Alger
Collection de la célèbre dynastie d’architectes algérois Guiauchain, Alger (reçu très probablement du précédent à la fin des années 1940, rapporté en France en 1962)
Collection privée, Sud-est de la France, 1987 (par descendance du précédent)
EXPOSITION
1944, Algérie, Alger-Oran, Galerie d’Art
Pasteur, Exposition Maï Thu, Le Pho,
Vu Cao Dam, Peintures Indochinoises, nÅã 21, titré « Maternité »



Ayant délaissé la peinture à l’huile de ses débuts, Mai Trung Thứ explore la peinture sur soie, dont il maîtrise rapidement la technique. Il applique la couleur qu’il adoucit ensuite par lavages successifs : le vert et le blanc crème se répondent en écho, contrastant subtilement les teintes ocre de l’arrière-plan. L’artiste donne ainsi à cette composition une extrême tendresse.



Les événements marquants du calendrier vietnamien retranscrits et sublimés par Lương Xuân Nhị
Peintre originaire de Hanoï, Lương Xuân Nhị, figure importante de l’Histoire de l’Art vietnamien du XXe siècle, opère un étrange et gracile mélange entre les thématiques et les techniques vietnamiennes et occidentales, comme de nombreux artistes sortant de l’école des Beaux-Arts de l’Indochine. Reconnu pour ses paysages impressionnistes et ses scènes sociales réalistes, l’artiste, grâce à l’utilisation d’une gamme chromatique douce, et à la touche délicate propre à son œuvre, parvient à donner à ses compositions une grande profondeur tout en conservant un charme traditionnel. Ces voyages participent à développer cette vision nationaliste que l’on retrouve notamment dans deux compositions proposées à la vente le 6 mars 2023 chez Aguttes : Préparation de la fête du Têt et Scène animée devant le temple de Ngoc Son, Hanoï.





Lot 16
Lương Xuân Nhị (1914-2006)

Préparation de la fête du Têt
Encre et couleurs sur soie, signée en bas à gauche
35,5 x 49 cm
PROVENANCE
Collection privée, Hanoï (acquis auprès de l’artiste)
Collection privée, France (don du précédent vers 1980)



Ces deux œuvres représentent deux événements d’une importance capitale : le nouvel an lunaire, et la Fête Nationale du Vietnam. À l’occasion du nouvel an lunaire, le nord du pays se pare de fleurs de pêchers qui symbolisent le bonheur et la bonne santé, alors que l’agitation règne à Hanoï lors de la Fête Nationale du Vietnam, dont l’origine remonte au 2 septembre 1945 à la suite de la proclamation d’Hồ Chí Minh. Les drapeaux du pays envahissent les rues, diverses commémorations se déroulent, des feux d’artifices sont tirés… Ce jour rappelle la victoire du peuple vietnamien sur la colonisation française mais également l’invasion japonaise.




Lot 17
Lương Xuân Nhị (1914-2006)
Scène animée devant le temple de Ngoc Son, Hanoï
Encre et couleurs sur soie, signée en bas à gauche
38 x 52,2 cm
PROVENANCE
Collection privée, Hanoï (acquis auprès de l’artiste)
Collection privée, France (don du précédent vers 1980)



« Le Vietnam a le droit d’être libre et indépendant et, en fait, est devenu un pays libre et indépendant. Tout le peuple du Vietnam est décidé à mobiliser toutes ses forces spirituelles et matérielles, à sacrifier sa vie et ses biens pour garder son droit à la liberté et à l’indépendance »
Hồ Chí Minh, Hanoï le 2 septembre 1945



Un portrait de Đinh Bộ Lĩnh, le futur empereur Đinh Tiên Hoàng
Enfants jouant avec des buffles de Trần Văn Thọ représente plusieurs garçons, parmi lesquels Đinh Bộ Lĩnh, le futur empereur Đinh Tiên Hoàng. Orphelin, ce dernier jouait avec ses amis gardiens de buffles, simulait des batailles à dos de buffles, et fabriquait des fanions avec des roseaux. Le futur empereur s’entraîne aux batailles, dès son enfance, et forge son côté guerrier avant de monter sur le trône. Son règne l’amènera à unifier le pays en vainquant les 12 seigneurs féodaux, et Đinh Tiên Hoàng inaugurera une monarchie féodale après 1000 ans de domination chinoise.




Lot 24
Trần Văn Thọ (1917-2004)
Enfants jouant avec des buffles
Encre et couleurs sur soie, signée en bas à gauche
60 x 116,5 cm
PROVENANCE PRESUMÉE
Ancienne collection de la famille de l 'artiste
Acquis auprès du précédent (Sud-Est de la France)




La laque, le médium asiatique par excellence
Sous l’impulsion des professeurs et des élèves de l’école des Beaux-Arts de l’Indochine, la peinture sur laque, art majeur et traditionnel du Vietnam, rayonne particulièrement à l’étranger.
La vacation du 6 mars 2023 propose une sélection d’œuvres qui témoigne de la maîtrise de ce processus ancestral.





Lot 15
Alix Aymé (1894-1989)

Les deux enfants annamites, circa 1970
Laque et rehauts d’or et d’argent, signée en bas à gauche
48 x 60 cm
PROVENANCE
Collection privée, France



La talentueuse artiste Alix Aymé enseigne cette technique, et l’enrichit par l’emploi de matières nouvelles comme la coquille d’œuf, le sulfure de cadmium ou encore l’oxyde de chrome, qui permettent l’apparition de nouvelles couleurs tels le blanc, le jaune ou encore le vert. Les deux enfants annamites, avec ses rehauts d’or et d’argent ainsi que ses couleurs vives, illustre le renouveau de la laque opérée par l’artiste française. Cette œuvre montre aussi son attachement aux sujets telle l’enfance, thème privilégié de la peinture traditionnelle vietnamienne, pour lequel elle se prend d’affection.





Lot 7
École des Beaux-Arts de l'Indochine, circa 1940-50

Jonques dans la baie
Laque avec rehauts d’or et d’argent et nacre, signée du cachet « XN MY NGHE V.N HANOI » au dos.
Paravent en 4 panneaux.
Full screen : 100 x 157,9 cm
Hauteur : 100 cm
Largeur des panneaux : 39,5 + 39,4 + 39,5 + 39,5 cm
PROVENANCE
Collection privée, région parisienne



Ce paravent à quatre panneaux rend hommage à la beauté des paysages vietnamiens, aux baies idylliques peuplées de jonques et de rochers. Si la création de laques a longtemps été l’apanage des artisans, cette œuvre témoigne du véritable savoir-faire des élèves de l’école des Beaux-Arts de l’Indochine, qui offrent une merveilleuse représentation de leur pays et se positionnent comme de véritables artistes.





Lot 9
École des Beaux-Arts de l'Indochine, circa 1935-40
Femme sur une jonque derrière un arbre en fleurs
Laque avec rehauts d’or et coquille d’œufs sur panneau
99,5 x 49,1 cm
PROVENANCE
Collection privée, Sud-Est de la France




Ce panneau de laque de grande qualité d’exécution, qui caractérise les plus grands élèves de l’École des Beaux-Arts d’Indochine, représente une Femme sur une jonque derrière un arbre en fleurs. Le spectateur y contemple la grâce de la protagoniste, tandis qu’une végétation luxuriante traitée avec des rehauts d’or et de coquille d’œufs occupe le premier plan de la composition. Charlotte Aguttes-Reynier remercie Madame Bùi Hoàng Anh pour avoir attiré son attention, dès le 13 février 2023, sur le lien possible entre cette laque présentée aux enchères le 6 mars prochain et la composition incomplète par Nguyễn Văn Ty qui est conservée à Hanoï au musée des Beaux-Arts du Vietnam et dont deux panneaux de gauche sont manquants. Cette dernière intitulée Fête de la maison communale de Chèm est réputée pour avoir été réalisée par l'artiste, pour son examen de réception à l'École des Beaux-Arts de l'Indochine.



Chine, Sanyu le calligraphe chinois de la modernité
Sanyu s’installa à Paris vers 1923 et choisit de suivre des cours à l’Académie de la Grande Chaumière. Artiste brillant et curieux, il fréquenta de nombreux artistes et esprits de son époque, dont Henri-Pierre Roché - qui le représenta et lui fit connaître Picasso -, Matisse, Foujita, Man Ray notamment, dont l’influence se fait parfois sentir dans son œuvre. Depuis le début des années 2000, un certain nombre de rétrospectives lui ont été dédiées au niveau international et le marché de l’art consacre enfin l’œuvre de Sanyu, très régulièrement présenté en vente sur les cimaises Aguttes, leader européen pour l’artiste.




Lot 5
Sanyu (1895-1966)

Nu de dos
Encre sur papier, signée au milieu à droite
43,8 x 27 cm
PROVENANCE
Collection Jean-Claude Riedel, Paris
Collection privée, Île-de-France



Sans conteste parmi les œuvres les plus raffinées et caractéristiques du style de l’artiste, Nu de dos témoigne du goût de Sanyu pour le dessin. Sa formation précoce à la calligraphie lui procure une aisance évidente avec ce médium, traduite par la grâce et la simplicité du geste.
Cette œuvre sur papier, de par la sobriété des formes et son iconographie, réunit les caractéristiques du maître chinois de l’art moderne
.



ARTS D’ASIE : Vietnam, Chine, Japon
Le jeudi 9 mars 2023


Cette vente célèbrera la pluralité des cultures asiatiques, mettant à l’honneur l’Extrême-Orient au travers d’un bel ensemble de mobilier japonais et chinois, mais également l’Asie du Sud-Est avec des pièces issues des traditions birmanes, timoraises et vietnamiennes. Par ailleurs, quelques objets d’art issus de l’épave de Ba Ria et provenant d’une collection bavaroise (lots 76 à 175) passeront sous le feu des enchères.
Parmi les lots-phares de cette vacation figure cette importante statue en bronze à patine brune (lot 37), qui représente le bodhisattva Manjusri assis en vajraparyankasana. Installé  sur une double base lotiforme, il présente ses mains en vitarka mudra, et richement paré de bijoux, il renvoie un visage serein surmonté d’une couronne fleuronnée qui encadre un chignon orné d’un joyau.





Lot 37
Chine dynastie Ming, XVe - XVIe siècle

Importante statue en bronze à patine brune représentant le bodhisattva Manjusri assis en vajraparyankasana sur une double base lotiforme
PROVENANCE
Collection d’un ancien militaire en poste en Indochine, puis par descendance.




En sanskrit le terme «bodhisattva » désigne celui qui a formé le vœu de suivre le chemin indiqué par le Bouddha et a pris le refuge auprès des Trois Joyaux : Bouddha, Dharma et Sangha. Il s’engage à aider les êtres sensibles à s’éveiller et à quitter le cycle des réincarnations, tout en progressant lui-même vers son propre éveil définitif. Présenté par Aguttes le 9 mars 2023, le bodhisattva Manjushri, dont le nom signifie «Gloire Gracieuse » est traditionnellement vénéré comme l’incarnation de la sagesse bouddhique - « prajnaparamita » - en Chine ainsi qu’en Inde et au Japon. En Chine, il est lié étroitement au Mont Wutai - « Mont des Cinq Terrasses » -, considéré comme sa demeure terrestre. Contrairement aux premiers exemples des débuts de la dynastie Ming, cette statue n’a jamais été dorée. ​



Direction le Japon. Un coffre de voyage (hasami-bako), employé par les familles de haut rang pour transporter des effets personnels, retiendra également l’attention des amateurs. Porté suspendu à une perche, sur l’épaule d’un valet à pied, ce coffre (lot 27) présente un élégant décor, en laque d’or maki-e sur fond noir. De jeunes pousses de pins entourent les blasons du clan Ii (fruit et feuilles de tachibana). Il s'agit d'une pièce d'apparat destinée à montrer la richesse du clan Ii, l’un des plus puissants du Japon sous l'ère Edo (1600-1868).




Lot 27
Japon période Édo (1600 - 1868), XIXe siècle

Rare coffre de voyage hasami-bako en laque d’or maki-e sur fond noir, à décor de jeunes pousses de pin émergeant des rochers ponctués de huit grands blasons du clan Ii (fruit et feuilles de tachibana).
Dim. 39,4 x 65,5 x 43 cm (Manque et craquelures à l’intérieur du coffre, usures, manques aux fermetures)




Collection particulière bavaroise
Lots 76 à 175


Découverte en 2019 au Sud du Vietnam, l’épave de Ba Ria - province de Ba RiaVung Tau – cachait plusieurs trésors. Sa cargaison, essentiellement composée de céramiques, se rapproche de celle de la fameuse épave de Belitung, découverte en 1998 en Indonésie. On y retrouve des céramiques blanches des fours du Nord de la Chine de grande qualité, des pièces des fours de Changsha, des céramiques à glaçure verte et quelques céladons des fours de Yue. Les quelques pièces issues de cette épave présentées le 9 mars 2023 par Aguttes témoignent de l’« âge d’or » Tang.




Lot 79
Chine, Zhejiang Dynastie Tang IXe siècle

Rare coupe-à-vin en grès céladon de type Yueyao, de forme ovale légèrement quadrilobée, reposant sur un court pied circulaire, la base glaçurée.
L'intérieur incisé de rinceaux.
Étiquette "bao tàng lich su - 1979 - TP. Hô Chi Minh" sur le revers.
H. 4,2 cm - Dim. 14,7 x 8 cm
PROVENANCE
Épave de Ba Ria, 2019.
Une copie du certificat de datation de la coupe (TVT 03), signé par le Dr. Hoang Anh Tuan, directeur du Musée d’Histoire de Hô Chi Minh-ville, daté et fait à Hô Chi Minh-Ville le 26 janvier 2021, sera remise à l’acquéreur.



Sous la dynastie Tang (618 - 907), la Chine connaît un développement culturel, militaire, artistique et commercial sans précédent, et les Routes de la Soie vivent un renouveau via l’expansion des routes commerciales maritimes notamment. Cet axe majeur des échanges relie les villes du Sud de la Chine (Guangzhou,…) au Sud-Est asiatique puis au sous-continent indien et enfin aux routes maritimes du Moyen-Orient (golfe Persique, mer Rouge…). Cette intensification des échanges poussent la dynastie Tang à s’engager dans une production de masse, notamment des très réputées céramiques chinoises, pour les exportations vers l’étranger. Dans ce contexte, de nombreux navires marchands sombrèrent dans les eaux du Sud-est asiatique, et constituent, à leurs redécouvertes, des sources d’information exceptionnelles et viennent enrichir les connaissances des Routes de la Soie maritimes. Parmi les secrets du Ba Ria, l’amateur remarquera une rare coupe-à-vin en grès céladon datant du IXe siècle (lot 79) ou encore une rare coupe avec son support quadrilobé datant du IXe siècle (lot 82), un rince-pinceaux en grés céladon réalisé au XIIe siècle (lot 84).





PEINTRES D'ASIE


Peintres d’Asie, Œuvres majeures

Le lundi 6 mars 2023 à 14h30
Aguttes Neuilly


Expert Peintres d’Asie
Charlotte Aguttes-Reynier
+33 1 41 92 06 49 - reynier@aguttes.com

 

 
ARTS D'ASIE

Vente aux enchères
Le jeudi 9 mars 2023 à 14h30
Aguttes Neuilly


Responsable des Arts d'Asie
Clémentine Guyot
+33 1 47 45 91 54 - guyot@aguttes.com




EXPOSITIONS

Expositions sur rendez-vous : Du jeudi 16 février au vendredi 3 mars : 10 h – 13 h et 14 h – 17 h 30 (exceptés les vendredis après-midi et week-ends)
Expositions publiques complémentaires Arts d’Asie : Du lundi 6 au mercredi 8 mars 2023 : 10 h – 13 h et 14 h – 17 h 30