Par Constance Assor le 11.09.2022
Marché de l’art - Le temps retrouvé
Une exceptionnelle collection particulière reflétant pas moins de cinq siècles d’horlogerie domestique est dispersée chez Aguttes.
Une fois n'est pas coutume, la vente qui fait frémir le marché de l'horlogerie ne recense aucun des objets habituels de convoitise. En effet, ni Daytona de Rolex, ni Nautilus de Patek Philippe, ni Royal Oak d'Audemars Piguet ne figurent au catalogue. « C'est une vente historique et hors du commun », confirme Geoffroy Ader, expert, qui n'a pas vu passer pareils trésors depuis la dispersion des montres de poche de la collection privée de la Fondation Napoléon, en 2019.
« Du milieu du XVe siècle au début du XXe, des premières horloges de table à l'apparition des montres-bracelets, voici cinq siècles d'horlogerie domestique », note celui qui vient de consacrer deux mois à l'élaboration du catalogue, en lui-même remarquable tant il recèle d'informations précises et précieuses sur un ensemble qui ne fait l'impasse sur aucun des grands mouvements stylistiques de la discipline. « Cette vente rappelle que l'horlogerie ne se limite pas aux montres-bracelets et que le marché des pendules et goussets demeure dynamique, à condition de satisfaire à trois critères : provenance, qualité, rareté. »
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