LES PEINTRES D'ASIE À L'HONNEUR AU MOIS DE JUIN
通稿
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La 29e vente « Peintres d'Asie, Œuvres majeures » se tiendra le lundi 7 juin prochain, avec une vingtaine d'œuvres sélectionnée par Charlotte Aguttes-Reynier, expert spécialisé sur ce segment très ciblé du marché de l'art. Parmi les artistes présentés, on retrouvera les vietnamiens Le Pho, Mai Trung Thu, Pham Hau ainsi que la française Alix Aymé.
Une exceptionnelle laque du maître Pham Hau (1903-1995) représentant un paysage lacustre vietnamien s’intègrera au corpus d'œuvres. Formant un paravent de quatre panneaux, cette laque rend hommage à la beauté de ces régions. La végétation luxuriante faite de feuilles de bananiers, de fleurs de pommiers ou encore de bambou, souligne la nature tropicale du lieu. Pham Hau sublime la baie grâce à un travail magistral de reflets bleus et or, rythmés par la présence de jonques et de rochers. .jpg)
Paysage aux jonques, 1943
Laque avec réhauts d'or et d'argent
Estimation : 150 000 – 250 000 euros
Mai Trung Thu (1906-1980) avec sa Jeune femme et enfant dans un paysage prend place dans cette vente. Peintre de l’intimité, l'artiste capture la tendresse maternelle, illustrée par la gestuelle des personnages et leur regard affectueux partagé. Si l’influence occidentale se ressent à travers le choix d’une perspective ouverte, les éléments figuratifs essentiels de cette composition sont empruntés à la culture natale du peintre : les personnages portent des tenues traditionnelles dans une végétation asiatique. Les silhouettes longilignes, la palette faite de couleurs primaires mais aussi le format sont caractéristiques des œuvres de l’artiste forgeant ainsi son style unique.
MAI TRUNG THU (1906-1980)
Jeune femme et enfant dans un paysage, 1960
Estimation : 40 000 - 60 000 euros
L’artiste Le Pho (1907-2001) orne les cimaises de bouquets de fleurs printaniers, dont une composition intitulée Le vase en opaline, une délicate huile sur soie. La force de cette œuvre réside dans un savant mélange de cultures, entre codes artistiques de son pays natal et savoir-faire occidental. L’artiste joue avec la technique ancestrale de la soie à l’huile et de la nature morte, tout en y ajoutant une nouvelle fraîcheur qui lui est propre. Le bouquet, composé majoritairement de chrysanthèmes rappelle cette double lecture constante dans l’œuvre de l’artiste. En effet, ces fleurs rendent hommage aux disparus dans la culture européenne, mais sont également synonymes de noblesse et de durabilité en Asie. Le Pho s’érige comme un artiste liant les cultures pour offrir un art unique.
LE PHO (1907-2001)
Le vase en opaline
Estimation : 40 000 – 60 000 euros
Enfin, artiste française très liée à l'Asie, Alix Aymé (1894-1989) occupe une place de choix dans la vacation avec en particulier une scène de modèle dans l'atelier, peinte à Hanoï. L’huile sur toile Nu aux lotus, reprend un sujet typique de la culture artistique européenne, tout en y apportant un regard indochinois. Cette jeune femme allongée, lascive, au corps cerné de noir à la manière des impressionnistes, n’est pas sans rappeler les œuvres de Manet, Gauguin ou Titien... Toutefois, la scène est ici toute en retenue. Un magnifique bouquet de fleurs de lotus, symbole de féminité, attire le regard, tel un fragile et délicat rempart. Les fleurs, placées entre le spectateur et le modèle, confèrent à la scène une atmosphère paisible et pure. La jeune femme alanguie, détourne la tête et semble assoupie.
Alix AYMÉ (1894-1989)
Nu aux lotus, circa 1938
Estimation : 100 000 – 150 000 euros
Autre portrait féminin mais en laque cette fois-ci, Jeune fille s’ajoutera à l’ensemble des œuvres sélectionnées. Cette laque témoigne du savoir-faire unique d’Alix Aymé. En apposant des matériaux nouveaux, comme la feuille d’or et la coquille d’œuf, aux couleurs classiques, elle conserve l’héritage asiatique tout en insufflant une touche de modernité. L’apport occidental de l’artiste se retrouve également dans le traitement du sujet, où la fenêtre ouverte donnant sur un jardin au loin rappelle les portraits de la Renaissance. L’arrière-plan réalisé à la feuille d’or positionne le modèle telle une icône byzantine. Pourtant, certains détails sont indéniablement liés à la culture indochinoise. Les feuilles de bananiers se dessinant dans la partie basse mais également les traits fins et allongés du modèle sont propres à la culture locale. Jouant des références, mélangeant les matériaux, Alix Aymé sublime cette jeune fille au visage doux et témoigne de l’enrichissement du portrait grâce à la laque.
Jeune fille, circa 1935
Estimation : 60 000 - 80 000 euros
Pour Les trois enfants, Alix Aymé choisit également la laque afin d'immortaliser ces jeunes modèles. Alix Aymé choisit la laque afin d'immortaliser ces jeunes modèles. La petite fille à la collerette se tient fièrement droite, regardant le spectateur tandis que la jeune fille du milieu est songeuse, la tête du petit garçon tendrement posée sur son épaule. Les couleurs traditionnelles telles que le noir, le rouge ou encore le brun sont agrémentées de tonalités nouvelles comme le bleu, issu des récentes innovations permises par Joseph Inguimberty, professeur de l’Ecole des Beaux-Arts d’Indochine. La grande habilité de l’artiste lui permet de travailler avec finesse et précision : les motifs des robes sont particulièrement délicats. Le bouquet de fleur apporte une touche printanière et enrichi cette composition faisant d’elle plus qu’un simple portrait.
ALIX AYMÉ (1894-1989)
Les trois enfants
Estimation : 20 000 – 30 000 euros
PEINTRES D’ASIE, ŒUVRES MAJEURES • HỌA SĨ CHÂU Á, TÁC PHẨM QUAN TRỌNG 亞 洲繪畫, 經典傑作 (29)
Lundi 7 juin 2021, 14h30
Aguttes - 164 bis avenue Charles-de-Gaulle - Neuilly-sur-Seine
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Exposition publique
Aguttes Neuilly
Du mercredi 2 au vendredi 4 juin : 10h - 13h et 14h - 17h30
Lundi 7 juin : 10h - 13h
Expert
Charlotte Aguttes-Reynier : reynier@aguttes.com - +33 (0)1 41 92 06 49
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