L'art de la verrerie, un art ancestral 

 

Avant 1500 av. J.-C des témoins importants de l'art du verre existent en Egypte et en Mésopotamie.
 

Le verre, matériau rare et précieux apparaît plus tardivement que la céramique, d'abord dans le monde islamique, pour s'étendre dans l'Empire romain. Initialement, ce sont principalement les techniques du moulages et du modelage sur un noyau d'argile qui sont utilisées. Puis, naît la technique du verre soufflé consistant à transformer par soufflage une portion de verre en fusion en une bulle. Cette même bulle est parfois soufflée dans un moule afin d'obtenir une infinité de formes.


Le verre se compose principalement de silice, et d'un fondant permettant d'abaisser la température de fusion. Les fondants diffèrent selon les régions et les époques : soude, potasse, plomb, et quelque fois chaux.


Le verre est travaillé à l'état visqueux dès 1200 °C. Le verrier vient cueillir avec sa canne la paraison de verre, c'est-à-dire la portion de verre en fusion.  A l'état visqueux, le verre peut alors être travaillé très facilement : il est tantôt soufflé en bulle, étiré en feuilles, soufflé, pincé, coulé, laminé et émaillé. Il pourra également être travaillé à froid, pour l'obtention de décors telle que le polissage, la roue, la gravure et la dorure.


Les techniques du verre sont redécouvertes en Italie, à Venise dès le VIIème siècle, Après le sac de Constantinople, Venise est alors au coeur des échanges commerciaux. Au XIIIème siècle, les verreries vénitiennes sont installées pour des raisons de sécurité et de contrôle sur l'Ile de Murano.


La première corporation des verriers est alors mise sous la protection de Saint-Etienne.  Leur production atteint ensuite un degré de perfection avec l'obtention de techniques redécouvertes telles que : le verre cristallo en référence au cristal de roche, le verre lattimo, et différents décors : décor émaillé, décor à l'or, décor a filigrane, verre craquelé, à motifs de peigné, verres plumes, verre filé, gravure à la pointe de diamant...


Malgré une protection stricte et une volonté de conserver un monopole de la production, ces techniques se diffusent  dans l'Europe entière à travers les modèles de verreries à la façon de Venise.


L'invention la plus importante qui suivra sera celle du verre au plomb, appelé également cristal en 1670 par George Ravenscroft par augmentation d'oxyde de plomb. Le verre est alors d'une très grande pureté et doté d'une plus grande épaisseur, se prête alors plus facilement au décor gravé.


C’est également à la fin du XVIIème siècle  qu’apparaît le verre dit de Bohême  obtenu par l’emploi de silice très pure, de quartz broyé et de potasse comme fondant.

Les verres de cette collection témoignent de ces techniques perpétuées à travers les XVIIème, XVIIIème et XIXème en France et en Europe (Allemagne, Espagne, Bohême) : verre soufflé, moulé, taillé, émaillé, gravé, au décor parfois appliqué à chaud, et même filigrané. La Normandie est également très présente dans cette collection.  Il s’agit en effet de la province française la plus importante en matière d’industrie française avec la Lorraine. De nombreuses familles se sont installées dans cette région depuis le Moyen-Age.



Collection des verres anciens de Monsieur L.


ARTS CLASSIQUES
Mardi 20 avril 2021, 14h30
Aguttes Neuilly
 
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Exposition sur rendez-vous
A partir du 12 avril 
 
Exposition publique 
Vendredi 16, samedi 17 et lundi 19 avril de 10h à 18h

Responsable de département
Élodie Beriola : +33 1 41 92 06 46 - beriola@aguttes.com
 
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