Mai Trung Thu, hors de sa discrétion
et de sa réserve habituelle
Mai Trung Thu est très attaché au respect de la tradition vietnamienne, omniprésente dans ses œuvres. D’un point de vue technique, il utilise la peinture sur soie, procédé ancestral des peintres vietnamiens et, d’un point de vue thématique, il s’applique à retranscrire les rituels et les liens familiaux propres à la culture vietnamienne.
Dans Le sommeil, l'artiste compose autour d’un thème plus inhabituel : l’odalisque. Incarnant la sensualité orientale, les odalisques ont de tout temps été objets de fantasmes. Des jeunes femmes charnues de François Boucher aux belles alanguies d’Eugène Delacroix ou de Jean-Auguste-Dominique Ingres, le corps féminin est dévoilé, paré de quelques attributs.
Mai Thu, quant à lui, introduit une touche sino-vietnamienne dans ce sujet intemporel aux allures d’Orient rêvé. Les traits fins de la jeune femme, sa chevelure ébène, son teint porcelaine mais aussi ses formes graciles évoquent les femmes du pays natal de l’artiste. D’un pinceau raffiné et appliqué il recréé l’ambiance feutrée de ce lieu clos. La délicate palette à la dominante céladon invite le spectateur à la rêverie. L’intimité de cette scène est renforcée par les voiles à la fine transparence. Les yeux mi-clos, s’éventant négligemment, cette jeune femme délicieusement indolente offre au regard indiscret une image d’une grande finesse. La représentation occidentale d’un sujet évoquant l’Orient fantasmé à travers la technique d’un artiste vietnamien permet la création d’une œuvre inédite et remarquable.
Mai trung Thu Le Sommeil, 1943 en vente le 30.11.2020
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PEINTRES D'ASIE
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Charlotte Reynier-Aguttes : +33 (0)1 41 92 06 49 • reynier@aguttes.com
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