GOUNOD Charles (1818-1893)

Lot 1353
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Estimation :
600 - 800 EUR
GOUNOD Charles (1818-1893)
L.A.S., Mont-Dore 22 juin [1864], à son ami Ernest LEGOUVÉ; 4 pages in-8. Longue lettre sur ses projets lyriques. [Legouvé a demandé à Gounod d'écrire des choeurs et de la musique de scène pour sa pièce Les Deux Reines, et Jules BARBIER lui a proposé les livrets de Fiesque et de Chimène.] Gounod est venu en Auvergne pour soigner une entorse au pied, et a dû renoncer à la fête des Saintes-Maries-de-la-Mer, à un voyage à Londres: «Enfin, je traîne un boulet». Quant à leur projet, il en a parlé à Barbier qui «a renoncé à toute espèce de collaboration et ne veut plus travailler, soit pour lui soit pour un musicien, que seul, absolument seul», et qui refuse donc de travailler pour Legouvé; Gounod rapporte ses propos: «je veux mon Gounod à moi tout seul: je l'aime, j'en suis jaloux, et je ne veux le partager avec personne». Il commente: «Je suis très fier de provoquer de pareilles passions, surtout chez un homme comme Barbier que j'aime de tout mon coeur et dont toute la nature m'est particulièrement chère et sympathique». Il a donc demandé l'aide de Michel Carré et attend sa réponse: «OUI, il faut faire ce que vous dites et ce que pense Mme RISTORI», et il souhaite contribuer à la gloire de cette admirable pièce. Pour l'instant, il ne s'occupe nullement de Chimène... Quant aux choeurs, «vous savez ce que j'y crains? - les moyens d'exécution. Toutes les fois que la musique sera l'accessoire dans une oeuvre, vous rencon­trez nécessairement, fatalement, une exécution secondaire; et c'est très facile à comprendre: vous ne pourrez pas réunir le même jour, dans un théâtre, le personnel parlant, le personnel chantant, et le personnel instrumental: c'est tous les oeufs dans le même panier, d'abord; puis, le même théâtre nous offrira-t-il le même degré de valeur dans des ressources de nature si diverse?... Enfin, c'et à voir: mais, le jour où vous en ferez un opéra, je tiens bon!»...
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