Vente à venir 
Arts d'Asie
Jeudi 6 mars 2025



Lumière sur les coups de cœur de la vente



Tibet XVe-XVIe siècle
Statuette de Shakyamuni en bronze doré.
Le bouddha représenté assis en vajrasana sur une double base lotiforme, les mains en bhumiparshamudra.
La base scellée. Avec son socle en bois naturel postérieur.
H. 13,5 cm

 

Cette pièce s'inspire des modèles de l'Inde orientale, plus particulièrement ceux de la pé­riode Pala, notamment dans le canon large des épaules accentué par une taille fine, ainsi que des les plis en éventail de la robe monastique et les lignes prononcés des sourcils. Le pan de la robe retombant en queue de poisson sur l'épaule, ainsi que le front élargi et la bouche aux lèvres ourlées rappellent les productions des artisans newari, notamment de la dynastie Malla.






Japon
Période Edo, XVIIIe siècle
École Kano
Important paravent à six feuilles de l'école Kano
Figurant un paysage avec, au centre, un étang où s'ébat un couple de canards mandarins. A gauche, des hinoki et des érables à feuilles rouges sont les branches s'étendent vers le centre de la composition.
A droite, un autre carnard à côté d'un bosquet de pivoines et chrysanthèmes. L'ensemble se détachant sur un riche fond de nuages à l'or avec une trouée laissant transparaître un paysage montagneux.
La monture laquée noire.


 

L'école Kano, fondée au XVe siècle par Kano Masanobu, est l'une des écoles de peinture les plus influentes du Japon, ayant marqué l'histoire de l'art japonais jusqu'au XIXe siècle. Son style, unique et raffiné, repose sur une habile fusion entre les techniques et des motifs issus de la tradition chinoise, combinés à des éléments décoratifs purement japonais. Les artistes de l'école Kano excellent, notamment, dans des projets décoratifs de grande ampleur sur des fusuma ou des paravents destinés à des châteaux, temples ou palais, représentant des scènes de nature avec des fleurs et oiseaux, arbres et plantes dans un style très coloré au tracé ferme et se détachant sur un somptueux fond à la feuille d'or. Les œuvres de l'école Kano, riches de symboles et célébrant notamment l'harmonie entre la nature et l'humanité, furent particulièrement prisées de la haute aristocratie japonaise et du shogunat, à la fois comme éléments décoratifs, mais également comme véhicules de valeurs spirituelles et morales réaffirmant ainsi le pouvoir et le prestige de la classe dirigeante. Sur le présent paravent, la présence de canards-mandarins (Oshidori) symbolise l'amour éternel, la fidélité conjugale car ceux-ci sont réputés vivre toute leur vie avec le même partenaire.





Découvrez notre « Cheval céleste » dans la vente Arts d'Asie
 


Chine
Dynastie Han (220 av JC - 206)
Important mingqi de cheval en bois
Dim. 75 x 65 x 14 cm
Certificat de datation Carbone 14 du laboratoire Asa du 23 novembre 2001.


 

Les mingqi ou substituts funéraires sont des statuettes et objets confectionnés, expressément pour un usage funéraire, en terre cuite, bronze ou bois, et placés dans les tombes à partir de la fin de la période Zhou (1045-256 av. J.-C.) pour remplacer les animaux et humains sacrifiés dans les tombes des élites des dynasties Shang et Zhou. Les images en bois de chevaux sont particulièrement rares en raison des problèmes de conservation de ce matériau dans le sol. Elles pouvaient être rehaussées de polychromie et/ou habillées de cuir et de soie. Ces coursiers se caractérisent par une facture sobre et puissante du corps, contrastant avec le modelé nerveux de la tête.

La présence de nombreux chevaux dans le mobilier funéraire de l'époque des Han s'explique par l'intérêt que l'empire portaient aux grands coursiers racés et rapides, ramenés à grand prix de Transoxiane à partir du Ier siècle av. JC, et destinés à concurrencer la cavalerie Xiongnu qui menaçait La Chine. Ces "chevaux célestes", considérés comme des sortes d'apparitions divines, devinrent un symbole de la faveur du ciel, symbole éminemment auspicieux à emmener dans l'au-delà.








Bhoutan XIXe-XXe siècle 
Important couvre-trône (Tikhep) en laine à décor appliqué et brodé.
Le centre décoré d'un tourbillon entouré de pétales de lotus.
L'ensemble entouré d'une guirlande de perles et de masques de kirtimukha alternant avec des joyaux flammés.
Les écoinçons ornés de rinceaux entremêlés.
Deux côtés soulignés par des franges.
Dim. 128 x 122 cm

 

Employant des tissus importés d'Inde, de Chine ou du Tibet, ce type de couvertures de trône étaient placées sur les coussins utilisés par les hauts lamas mais également par les élites bhoutanaises lors de cérémonies officielles ou rituels bouddhiques. Un couvre-trône à décor très similaire conservé dans les collections du Textile Museum, Washington (n°1999.9.1).


Chine
Dynastie Ming, XVIe siècle
Rare verseuse en porcelaine « Kinrande »
Le corps piriforme décoré aux émaux rouge, vert, turquoise et noir, s'élançant en un haut col décoré de feuilles de bananier et guirlandes de perles.
Le bec, haut et long, se rattachant au col par une entretoise en « S ».
La panse avec deux importantes réserves en forme de gouttes en rouge-de-fer et réserves quadrilobées abritant des pivoines sur un fond de résilles géométriques.
L'anse en forme de « S », le haut du col et le couvercle en alliage métallique.
H. 30 cm

 

Cette aiguière « kinrande » est une expression manifeste des échanges commerciaux mon­diaux au XVIe siècle. En effet, la forme de notre pièce, une aiguière à haut col, dérive de modèles d'orfèvrerie islamique et persane importées en Chine et réadaptés au matériau porcelaine. Ces porcelaines à décor wucai rehaussées de feuilles d'or, produites durant les règnes des empe­reurs Jiajing (1521 - 1566) et Wanli (1573 - 1620) de la dynastie Ming, connurent une immense popularité dans le Japon ancien. Ainsi, c'est l'appellation « kinrande », issue du japonais, et signifiant « brocart d'or » qui sera commu­nément employée pour désigner ces pièces. Les « kinrande » connurent également un grand succès dans l'empire ottoman, ainsi le Palais de Topkapi à Istanbul abrite la plus grande collection de porcelaines « kinrande » au monde, plus de 50 pièces conservées. Elles pouvaient y recevoir de riches montures et ornements à l'image de la monture de l'aiguière présentée dans cette vente.




ARTS D'ASIE
Vente le jeudi 6 mars 2025

Déroulement de la vente
Première session du lot 1 à 165 : 10h
Deuxième session du lot 166 à 391 : 14h30

Exposition publique
Aguttes Neuilly | 164 bis, avenue Charles-de-Gaulle
Exposition publique
Du lundi 3 au mercredi 5 mars : 10h - 13h et 14h - 18h

Pour plus d'informations ou inclure un lot dans nos prochaines ventes, contactez
Clémentine Guyot +33 (0)1 47 45 00 90 - guyot@aguttes.com