SAND George (1804-1876).

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SAND George (1804-1876).
69 L.A.S. « GS », « George » ou « G. Sand », 1834-1862, à Eugène DELACROIX ; 143 pages formats divers, la plupart in-8, montées sur onglets et interfoliées de papier vélin, le tout relié en un volume petit in-4, demi-maroquin rouge à coins avec fi let doré, dos à 5 nerfs orné de fi lets dorés (Semet & Plumelle). Magnifi que correspondance qui témoigne de l'aff ectueuse amitié entre la romancière et le peintre. C'est à l'occasion du portrait de George Sand commandé par François Buloz (acquis en 2016 par le Musée national Eugène Delacroix) que commença l'amitié avec son peintre Eugène DELACROIX (), qui fi t d'elle un autre portrait avec Chopin (aujourd'hui démembré). Delacroix séjourna à trois reprises à Nohant, et accueillit dans son atelier Maurice, le fi ls de son amie. Cette amitié ne prendra fi n qu'à la mort du peintre en 1863. Leur correspondance a été réunie en 2005 par Mme Françoise Alexandre (nous renvoyons au numéro des lettres dans cette édition, sauf pour 3 lettres oubliées en renvoyant au tome de la Correspondance de Sand publiée par G. Lubin ; nous suivons ici l'ordre chronologique, quelque peu diff érent de l'ordre des lettres dans le recueil). Le recueil s'ouvre sur le reçu autographe signé de DELACROIX pour son portrait : « J'ai reçu de Monsieur Buloz la somme de [800 biff é] ff pour un portrait de Me Sand. Ce 17 mars 1835 Eug. Delacroix ». Jeudi [20 novembre 1834]. « Je suis trop malade aujourd'hui pour aller vous ennuyer de ma triste fi gure. Voulez-vous, Monsieur, que nous remettions la séance à demain ? Je tâcherai de vous faire achever ce portrait. C'est pour moi une occasion de vous connaître et il y a longtemps que je désirais cet honneur-là ».... [1] [Novembre-décembre 1836]. Elle est heureuse de lui rendre service et de le revoir. « Je vous renvoie votre revue et votre chiff on de papier. Faites-en l'usage que vous voudrez ; je sais bien quel serait le plus naturel. Pardon, voilà de ces plaisanteries de marchand de cochons qui scandalisent le beau monde. [...] vous avez en moi un camarade tout dévoué, mal élevé, mais bon garçon ». [XXV, S151-152] [27 novembre 1839]. Invitation à dîner avec Marie Dorval « qui est plus gaie, plus spirituelle et plus amusante que moi. Vous dînerez mieux que la première fois. Il y aura du persil autour du bœuf et du sucre sur les beignets »... [15] [2 janvier 1840]. « Dearest decoration, on compte sur vous pour dîner au cabaret aujourd'hui avec Chopin, Calamatta, Bignat et Grzym[ala]. - Le soir nous irons chez Chop, et le premier qui ne s'amusera pas, sera jetté par les fenêtres »... [Avril ?], invitant le « cher vieux coquin qui nous abandonne » à dîner avec Marie Dorval. [18 mai], invitation à dîner avec Théodore Rousseau qui « vous adore ». [1er décembre], pour passer la soirée chez Pauline Viardot : « Il n'y a personne que nous »... [14 décembre], pour aller avec son fi ls Maurice aux Invalides assister au retour des cendres de Napoléon : « ne vous faites pas écraser et amusez-vous si vous pouvez »... Invitations au théâtre... [16, 23, 24, 27, 28, 32, 33] [6 février 1841]. Invitation au « vieux chat » à un concert au Conservatoire de Pauline Viardot, « qui chante 2 morceaux de Haendel avec chœurs, et un air de Mozart »... [9 ? février], remerciant pour des belles fl eurs. Elle est « dans les éditeurs jusqu'aux oreilles », mais elle ira le lendemain « vous embrasser et me prosterner devant vos chefs-d'œuvre »... [12 ? mars]. « Chopin prétend que j'ai fait une bêtise » en invitant à dîner le peintre Gudin avec le marquis de Rancogne, « bêtement à ce que dit Chip-Chip qui prétend que vous êtes mal ensemble. [...] Moi je n'aime pas sa peinture. Mais lui, je le trouve très gentil et bon garçon. Enfi n Chopin prétend que je me trompe, que vous êtes brouillés, que ce n'est pas Gudin mais Scheff er qui me parle toujours de vous, que je n'ai pas de mémoire, enfi n je ne sais quoi, si bien que je ne sais plus rien [...] Nous aurons Michel-Ange, pour vous dédommager, et certainement Chopinet jouera un peu ». [24 mai], dîner avec Papet. [Début juin ?], au sujet du Compagnon du tour de France : « Ce n'est qu'un pauvre essai à moitié manqué peut-être, et qui n'est qu'une préface à d'autres développements »... [Nohant 8 juillet]. Elle l'invite à Nohant en même temps que Pauline Viardot : « Être à la campagne entre Pauline et Chipchip, c'est quelque chose. Sans compter que je vous aime bien et que c'est quelque chose aussi que d'être aimé ». Son fi l Maurice « barbouille toute la journée et au milieu de ses tâtonnemens, il me semble qu'il fait des progrès ». Elle s'est « remise à peindre des fl eurs à l'aquarelle. Mais je suis forcée de m'abstenir de cette débauche ; car il faut fi nir son pauvre roman qui ne bat que d'une aile, et qui est singulièrement dérangé par le cheval et par le chien ». Amusant passage sur son chien Pistolet, et récit d'un impressionnant tremblement de terre. [23 ? août]. Elle
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