Paul-César HELLEU (1859-1927)

Lot 14
Aller au lot
Estimation :
80000 - 120000 EUR
Résultats avec frais
Résultat : 252 420EUR
Paul-César HELLEU (1859-1927)
Voilier blanc en régate Huile sur toile Signée en bas à droite Oil on canvas, signed lower right 65 x 80 cm - 25 5/8 x 31 1/2 in. Les Amis de Paul-César Helleu ont confirmé l'authenticité de cette oeuvre enregistrée dans leurs archives sous la référence APCH : HU1-8418. PROVENANCE Collection particulière, France EXPOSITION Paris, Galerie Charpentier, Autour de 1900, 1950, n°96 (titré Le Yacht «L'Étoile» et daté «1901» dans le livret) PAUL-CÉSAR HELLEU Voilier blanc en régate «Helleu a bien ce regard fiévreux, ce visage tourmenté, les cheveux aile de corbeau vus jadis par Edmond de Goncourt. Il a de plus une barbe noire de saint François d'Assise, et les jambes héronnières que l'humoriste Gibson a crayonnées. Helleu me parle de son récent voyage. À peine débarqué à New-York, où toute la gentry voulait défiler en son atelier improvisé, (les Américaines, à la douzaine, alouettes attirées au miroir de cuivre, prenaient séance par téléphone), il a dû revenir, rappelé en France par la courte maladie d'une fillette idolâtrée. Nous causons. Tandis que je lorgne au mur un pastel de Boldini, Léda pâmée auprès du cygne aimé, pochade libertine à la Fragonard, Helleu me parle de ce Boldini qui l'a curieusement portraituré sur une céramique de Deck, et de son ami Sargent, et du grand Whistler. Il me parlen [sic] enfin, - avec quel enthousiasme ! - de son yacht L'Étoile : les acajous luisants, les cuivres nets, l'oriflamme pimpante claquant à la brise ! Le yachting est la vie d'Helleu. À Paris, l'hiver, il se sent en exil. Son bonheur c'est, au large, peindre de sveltes jeunes femmes, debout, accoudées au bastingage, tenant d'une main finement gantée l'ombrelle mauve frangée de dentelle ; des frileuses, endormies au bon soleil, s'abandonnant aux caresses du rocking-chair. Profils perdus, regards câlins, bouches un rien entr'ouvertes, torsades auburn sous le canotier en paille de riz voilé de gaze, corsages au doux rythme. Telles sont ses délices de peintre. Je n'aurais garde d'oublier, outre le cher modèle aux cheveux mordorés, le petit mousse en vareuse, qui godille déjà comme un loup de mer.» Louis Vauxcelles, «Paul Helleu», in Gil Blas, 12 avril 1903, n°8648, n. p. "Les Marines d'Helleu sont pimpantes comme des salons de couturiers ; des yachts, palpitants de leurs flammes, pareilles à des rubans de chapeaux, y glissent comme des ladies." Robert de Montesquiou, Paul Helleu, Peintre et graveur, H. Floury, Paris : 1913, pp. 42-43
Mes ordres d'achat
Informations sur la vente
Conditions de vente
Retourner au catalogue