Napoléon Ier (1769-1821)

Lot 194
Aller au lot
Estimation :
10000 - 12000 EUR
Résultats avec frais
Résultat : 18 284EUR
Napoléon Ier (1769-1821)
MANUSCRIT autographe, III. Sisteme de bascule ; 3 pages et demie infol., avec ratures et corrections, sur un bifeuillet (filigrane : W 1815 et la «Britannia» ; quelques légères fentes) ; sous emboîtage maroquin rouge. Manuscrit inédit d'un chapitre sur le Directoire pour ses Mémoires. «4 partis divisaient la République, le 1 avait confiance dans la constitution de 1795 adaptée. Le second eut désiré 1 président à la tête de l'état. Le 3e était celui de la constitution de 1793 que l'on nommait les terroristes. Le 4 les partisans des Bourbons et de la contrerévolution. Ce dernier ne comptait que quelques familles et quelques prêtres c'est sur lui qu'avait pesé la terreur il avait été détruit. Ses propres adeptes qui vivaient encore étaient émigrés et périssaient de misère et de mépris chez l'étranger. Les trois premiers partis comprenaient toute la population de la France. Un grand nombre d'individus qui approuvaient la constitution adoptée avaient une répugnance décidée pour les conventionnels et eussent désiré que l'on eut appellé au directoire ou des patriotes qui n'eussent pas participé au gouvernement de la Convention ou du moins que l'on n'eut pas appelé des votants. Les 5 directeurs avaient tous voté la mort du roi. On s'attendait qu'ils emploient tous les conventionnels leurs collègues qui ne faisaient plus parti des conseillers et surtout qu'ils montrent de la confiance aux votans et enfin tout différemment les directeurs se laissèrent dominer par l'esprit de persecution que chacun avait pris pendant le règne long et agité de la convention au grand étonnement des observateurs. On peut dire que le titre de conventionnel et celui de votant surtout devint un titre d'exclusion des employs et bientôt un titre de proscription. Comme ceux-ci témoignèrent de l'indignation de cette conduite ils furent par une mesure de haute police chassés de Paris et obligés de se rendre dans leurs domiciles. Les partisans du gouvernement d'un président étaient faciles à rallier au nouveau sisteme. Beaucoup d'eux étaient des hommes instruits. Ils avaient figuré dans l'assemblée constituante, dans les affaires publiques le directeur à écarter se les alliant pour toujours ils devenaient pour eux de la constitution qui était fondée sur l'amour-propre mais des directeurs. Les terroristes ou les partisans de la constitution de 1793 étaient d'abord peu nombreux ou du moins inactifs : ils étaient enclins à se rallier de bonne foix au gouvernement composé de 5 chauds conventionnels qui avaient été à divers groupes jacobins [...] ces 5 directeurs étaient d'ailleurs du parti voulu au 13 vendemiaire et les terroristes se glorifioient d'avoir contribué au succès de cette journée mais la grande cour dont s'environnaient les 5 directeurs, le titre de représentant, l'étiquette les efaroucha d'abord. [...] La guerre fut bientôt déclarée ce parti se mit en guerre et bientôt conspira pour le salut de la patrie et pour la délivrance de la tyrannie des 5 sires du Luxembourg [...] Carnot seul était des leurs et jouissait de leur confiance. Les Bourboniens haïssaient les directeurs comme républicains, comme conventionnels, comme votants, et comme les hommes du 13 vendémiaire. C'est à plaire, à capturer, et à se rallier ce parti que travaillait le directoire [...] ce fut Carnot qui devint bientôt l'objet de la haine et de la peur de tous les terroristes, d'autant plus qu'ils avaient plus espéré de lui. Les armées se rallièrent de bonne foix au gouvernement qui en conservant les principes pour lesquels elles s'étaient battues leur promettait plus de stabilité dans leur emploi et plus de considération. Ainsi le directoire par la plus étrange des illusions empirait tous les jours sa position»... Etc. Sur la dernière page, note autographe signée au crayon par MONTHOLON: «Écriture de l'Empereur Napoléon à Ste Hélène».
Mes ordres d'achat
Informations sur la vente
Conditions de vente
Retourner au catalogue