JAN FABRE (né en 1958)

Lot 97
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Estimation :
80000 - 120000 EUR
JAN FABRE (né en 1958)
Leda, l'ange de la mort, 2004 Coquilles de coléoptères sur bois et cygne Coleoptera shells on wood and swan 125 x 295 x 170 cm 49 1/4 x 116 1/8 x 66 15/16 in. PROVENANCE Collection privée, Belgique EXPOSITIONS Musée Royal des Beaux-Arts - Anvers, 2006, 13 mai - 13 septembre Die Schone Und Das Ungeheuer (La Belle et la Bête) - Musée de la Residenzgalerie, Salzbourg, 2007, 14 juillet - 4 novembre Jan Fabre, l'ange de la Métamorphose, Musée du Louvre - Paris, 2008, 9 avril - 7 juillet Mort ou vivant, Institut Royal des Tropiques - Amsterdam, 2011, 2 novembre - 9 septembre A poils et a plumes, Musée départemental de Flandre - Cassel, 2017, mars - 9 juillet BIBLIOGRAPHIE MAES Frank, Jan Fabre à la recherche d'Utopia, sculptures et installations 1977 - 2005, Bärtsch-Salomon Editions, Genève, 2006, p. 124 DI PIETRANTONIO Giacinto, Jan Fabre, Homo Faber, Bruxelles, 2006, oeuvre illustrée en couleur Catalogue de l'exposition Jan Fabre au Louvre : l'ange de la métamorphose, Musée du Louvre, Gallimard, Paris, 2006, illustration couleur page 58 Jan Fabre Artiste belge, Jan Fabre est né, vit et travaille à Anvers. Il a suivi sa formation artistique au sein de l’Ecole des arts décoratifs et de l’Académie Royale des Beaux-Arts de cette même ville. Artiste pluridisciplinaire, il est à la fois peintre, sculpteur, dessinateur, chorégraphe et metteur en scène. Au-delà de ses performances, il développe une recherche plastique basée sur des matériaux divers tels que son propre sang, l’encre, le stylobille, les coquilles de scarabées, des animaux empaillés, des os ou encore du marbre. Son œuvre s’axe autours de plusieurs thématiques principales ; la question de la métamorphose, le rapport de l’Homme à la nature, les vanités, la mort et la résurrection ou encore le dialogue entre art et science En prenant le cercueil comme élément principal, on peut comprendre l’œuvre comme une vanité. À l’image d’une naturemorte, qui par de nombreux petits détails, souligne le caractère éphémère de la vie, ce cercueil nous remémore, de façon bien plus directe, notre destin funeste. Il s’impose au spectateur et lui rappelle que la mort peut nous foudroyer à tout instant, même en plein vol. Jan Fabre utilise les scarabées à de nombreuses reprises à travers sa production artistique, que ce soit pour couvrir le plafond de la salle des glaces du palais royal de Bruxelles, ou pour créer des sculptures anthropomorphes comme ses silhouettes d’ange. Dans l’Égypte antique, le scarabée représente le dieu Khépri, symbole de la renaissance du soleil. Il incarne par extension la personnification du dieu créateur. L'artiste y trouve une résonnance avec la nature, créatrice et source d’une vie en renouvèlement constant. De plus, ses tons irisés et ses variations de couleurs entre le vert et le bleu se rapprochent de son obsession pour les métamorphoses et les changements du corps. L’ensemble de l’œuvre peut donc être compris comme une réflexion autour de la nature et de son sublime; du passage du temps et des changements que ce dernier opère sur le corps; des métamorphoses et des renouvèlements qui surgissent après le passage de la mort. Il existe une œuvre similaire, réalisée quelques années plus tard, en 2006 : Nature morte à l’artiste, présentée au Louvre en 2008 lors de l’exposition l’Ange de la métamorphose. Dans cette version-ci, il ne s’agit plus d’un cygne mais d’un paon. (en prenant à nouveau le titre comme base de lecture, on peut voir dans le paon une personnification de Jan Fabre, et dans le cercueil une vanité qui souligne le caractère éphémère de son art ou de l’art en général ?).
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